Portraits de femmes de la société civile Kanak

Le 8 mars, tous les ans, est célébrée la Journée internationale des femmes.

Elles sont nos mères, nos tantes, nos sœurs, elles sont engagées et un chapitre complet leur est dédié dans la charte du peuple Kanak.

Cet article est enrichi tous les ans des portraits que nous publions.

Nous sommes le poteau central sur lequel nos enfants, nos maris, nos familles et nos clans respectifs ont choisi de s’appuyer. Quel que soit la famille, le clan dans lequel nous vivons, nous avons toutes un rôle à jouer, nous n’y sommes pas arrivées par hasard – Yvanna Doï

Fille du grand-chef, Kaoua Vendegou, Kanedjo, ayant pour prénom chrétien Hortense, a participé aux grandes cérémonies de la chefferie. Bien que femme, elle a eu droit à la parole et a assisté son père. Elle démontre dès le 19ème siècle à l’administration coloniale l’engagement des femmes Kanak dans la société civile.

Déwé Görödé a œuvré une bonne partie de sa vie pour la reconnaissance de la culture kanak. C’est grâce à elle que les langues kanak sont aujourd’hui enseignées dans les écoles, que le Salon International du Livre Océanien a vu le jour et que le 24 septembre est devenu fête nationale au Pays, pour ne citer que les plus grands dossiers qu’elle a soutenus.

Membre du Comité des Sages créé avant le premier référendum de 2018 à l’initiative de l’ancien Premier ministre, Édouard Philippe, Marie-Claude Tjibaou a repris le flambeau de son défunt mari, le leader kanak Jean-Marie-Tjibaou. Elle a obtenu la légion d’honneur en 2000 et devient commandeur de la légion d’honneur en 2022.

Son nom de famille est célèbre en Kanaky-Nouvelle-Calédonie, Caroline Machoro est une activiste très engagée. Elle fait définitivement partie des Grands Témoins de notre pays.

Co-fondatrice et présidente de l’Association Présence Kanak, Yvanna Doï née Lepeu est sans contexte une de ses femmes courages que l’on retrouve dans toutes les strates de la société civile Kanak : enseignante, mère de 8 enfants, grand-mère, investie dans de nombreuses associations et engagements sociaux, elle s’est aujourd’hui donnée pour mission de transmettre aux siens.

Co-fondatrice de l’association Présence Kanak et première femme élue de Nengoné, Maryline Sinewami est une de ses femmes qui vit le féminin sacré dans son quotidien.

Juriste, auteure, directrice éditoriale de l’Association Présence Kanak, très investie auprès de la jeunesse, Marynka Tabi est une jeune femme autochtone moderne qui sait avec aisance vivre entre tradition et modernité. Son premier recueil de poésies a été publié par les éditions PK en 2023.

Sonia Hotere est auteure et la première femme Kanak éditrice. Professeur d’anglais, elle souhaite transmettre cette langue au plus grand nombre afin de faire sortir de l’isolement la Nouvelle-Calédonie, seul pays francophone d’une région Mélanésie majoritairement anglophone.

Engagée en politique depuis 2014 et membre du Congrès de la Nouvelle-Calédonie, Annie Qaeze est une jeune maman très impliquée dans la vie politique du Pays.

Pionnière du kaneka féminin et fondatrice du groupe Becim, Valérie Koneco, après 10 ans d’absence, a fait la joie de son public en revenant sur la scène en 2022.

Graziella Poanoui est la première femme médecin Kanak. Elle travaille désormais au sein du CHS. Sa thèse a porté sur une médecine intégrative traditionnelle transculturelle en Polynésie Française, tout à fait transposable en Kanaky-Nouvelle-Calédonie.

Artiste peintre surdouée, elle peint depuis l’âge de 14 ans, Denise Tiavouane est une pionnière de la création kanak contemporaine.

Roselyne Streeter est la première femme Kanak à avoir créé son propre syndicat. Une femme de coeur qui a contribué à de nombreuses réformes en faveur des travailleurs kanako-calédoniens.

Issue d’une des plus célèbres familles kanako-calédoniennes, Nadine Pidjot est également la première femme Kanak avocate.

Subama Mapou a porté en 2019 devant l’Instance des Nations Unies sur les questions autochtones le projet de loi visant à la protection des savoirs traditionnels kanak en matière de biodiversité. Depuis elle œuvre afin que les siens se réapproprient ces savoirs.

Enseignante, femme politique, présidente d’association, grand-mère, Germaine Nemia Bishop est à l’image de nombreuses femmes du Pays : engagée et dévouée. Elle est la première enseignante à avoir traduit la première traduction du Petit Prince en langues kanak.

Auteure de l’ouvrage intitulé « Que la parole s’accomplisse », Wali Wahetra est engagée politiquement depuis des années au sein du Palika.

Isa Qala écrit depuis une dizaine d’années et partage volontiers ses passions avec les jeunes : le théâtre, le chant, la danse, la littérature ou le cinéma. Elle contribue à la transmission du patrimoine culturel, notamment par son implication dans la troupe de danse du Wetr.

Charlotte Desfontaines est co-fondatrice du collectif Fest’Un Commun et preuve que même loin du Pays, l’attachement et l’engagement restent fort. Elle est aujourd’hui une figure de la diaspora kanak.

Christiane Waneissi est une femme moderne, bien ancrée dans son époque et respectueuse des traditions et de sa culture. Cheffe d’entreprise connectée (elle a créé sa start-up en 2020), elle est également très investie dans le monde associatif.

Pascale Gery a su faire de son métissage une force. Elle crée, à travers l’art, le pont entre les 2 cultures qui l’ont construite.

Son amour des siens, de son pays, Prisca Nikiraï, jeune femme originaire de la tribu de Nekliaï, le transmet à travers la photographie. En mai 2017, elle remporte le prix du jury au concours de photo « Couleurs calédoniennes » lancé par le Congrès qui lui a ouvert de nouveaux horizons et l’a incitée à sortir de sa réserve. C’est un retour sur l’identité, les origines, le clan et la racine, pour transmettre la langue de Poya.

Rose WÉLÉPA est aujourd’hui un athlète de haut niveau du pôle France handisport, championne de sa catégorie en lancer de poids, javelot et disque.

Djéo Wédjiè Tricia WAKA-CEOU est une jeune femme Kanak de 26 ans. Elle est née le 2 mars 1998 à Nouméa, juste quelques mois avant la signature de l’Accord de Nouméa. Elle est diplômée Ingénieure en gestion des risques et en environnement depuis 2023.

Carmen Bouearan est née à Bourail en 1980, du clan Wï de Azareu par son père et Jümoin de Borégaou par sa mère. Etudiante dans l’hexagone grâce au GIP Cadres Avenir depuis 2020, elle a repris ses études pour acquérir les compétences nécessaires à l’accompagnement de la jeunesse calédonienne, en particulier dans les tribus de sa commune.

Jeruscha Waia est géographe, comédienne, animatrice radio et bientôt naturopathe. Elle se présente dans ce podcast :

Margy Adjouhgniope est passionnée de danse et créatrice d’une marque de vêtement. Originaire d’Ouvéa et de la tribu de Tiéta dans le Nord, elle explique avoir redécouvert son pays à la suite de ses nombreux voyages, rencontres et expériences professionnelles.

Marie-Laure Ukeiwe est chargée de mission pour la politique éducative, future doctorante, membre CESE NC, mère de famille et défend depuis de nombreuses années la multiculturalité linguistique.

Naïa Wateou est calédonienne métisse kanak-métro. Après des études d’arts du spectacle pour travailler au centre culturel Jean-Marie Tjibaou à Nouméa, elle passera par le commerce, l’industrie, la fonction publique et est désormais élue au sein des institutions calédoniennes.


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