Subama Mapou, diplômée d’un Master de Biologie des Plantes et des Micro-Organismes, a un objectif : la valorisation, la transmission et la protection des savoirs autochtones sur les plantes.
Issue d’une famille pluriethnique mêlant la culture kanak, japonaise et indienne, Subama Mapou a naturellement été amenée à s’intéresser aux vertus des plantes médicinales. Dans un contexte où la transmission des savoirs « des anciens » est souvent orale, elle a été initiée très jeune aux vertus des plantes médicinales grâce à son arrière-grand-père Ouma Mapou, un guérisseur traditionnel de 109 ans, et sa grand-mère dans la tribu d’Unia au sud de la Grande Terre en Kanaky-Nouvelle-Calédonie, elle décide après avoir suivi des études universitaires en biologie végétale et en microbiologie, et un doctorat en phytochimie et ethnopharmacologie à l’Université de Nouvelle-Calédonie, de protéger des savoirs ancestraux de son peuple. Partant du constat que 90% des espèces de l’environnement terrestre, végétal et maritime sont endémiques aux îles et que les peuples autochtones locaux ont développé une vaste connaissance de plus de 1 200 espèces de plantes, elle crée la société Gardenia cosmétique avec pour objectifs d’accompagner la gestion durable des ressources naturelles de la Nouvelle-Calédonie, de valoriser les savoirs traditionnels de l’archipel et de contribuer à la mise en place d’une communauté sui generis, cadre juridique qui protège les connaissances traditionnelles des populations autochtones et garantit qu’elles peuvent accéder et partager les avantages de leur utilisation de manière durable et équitable.
(Il faut que) « la protection des savoirs traditionnels kanaks soit reconnue avec la participation effective de nos instances coutumières et que le projet de loi, présenté par le sénat coutumier pour la sauvegarde des savoirs traditionnels et des expressions de la culture kanak, soit adopté par le Congrès de la Nouvelle Calédonie » – Subama Mapou lors de son intervention durant l’Instance des Nations Unies sur les questions autochtones en avril 2019 à New York.
Lauréate en 2019 de l’OMPI Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle de l’ONU pour le mentoring « Les Femmes autochtones entrepreneurs », elle a mis en place depuis la création d’ateliers dans les tribus du pays. Elle a ainsi pu rencontrer plus de 2000 personnes et distribuer plus de 2000 litres de produits gratuitement dans tout le pays afin d’apporter une formation à la transformation des matières premières pour aller vers une économie écologique, économique et durable.
« Mon désir de respecter les droits des peuples autochtones locaux signifie que nos produits sont fabriqués selon les principes du commerce équitable. En commercialisant ces produits, nous respectons également les droits de ces producteurs autochtones locaux et contribuons à promouvoir leur savoir-faire traditionnel » Subama Mapou (Wipo Magazine).
sources : https://www.france-libertes.org/ – caledonia TV