Fille du grand-chef, Kaoua Vendegou, Kanedjo, ayant pour prénom chrétien Hortense, a participé aux grandes cérémonies de la chefferie. Bien que femme, elle a eu droit à la parole et a assisté son père qui a opté pour la France en 1853.
Kanedjio Vendegou est née vers 1848 à l’île des Pins.
L’île des Pins étant évangélisée par les pères catholiques, Kanedjio est baptisée, et prend le nom d’Hortense. Suivant une éducation religieuse stricte, Hortense est une excellent élève, et elle est la première femme mélanésienne à savoir lire et écrire le français.
A la mort de son père, en 1855, Kanedjio est fiancée à 7 ans à son cousin Samuel Vendegou, futur grand chef, qui prend la succession de la chefferie.
La reine Hortense
La fille de Vendégou II, plus connue sous le nom de Reine Hortense, a été éduquée chez les Soeurs Maristes. Elle devient plus tard chef à la place du chef.
Du fait de son rôle prédominant au sein de l’île, et de sa forte personnalité, Hortense est surnommée, la Reine Hortense.
A partir de 1870, l’Île des Pins est désignée comme lieu d’exil pour les différents condamnés.
Consternée par ces arrivées massives, mais respectueuse de la tradition, elle s’efface derrière son mari et les chefs de la tribu. Elle écrit pourtant une lettre au gouverneur :
« J’ai l’honneur de vous présenter les principaux chefs de tribus de la population indigène de l’île des Pins. Ils viennent avec respect et confiance, à la suite de Samuel Kouanéié, mon mari, leur chef, réclamer leur juste part à votre sollicitude en faveur de notre île, dont la paix, la prospérité et la libre possession même, paraissent désormais menacées […] ».
Un accord avec l’administration française est trouvé pour protéger la population des Kouniés et de conserver une partie de leur île.
A la mort de son mari en 1882, Hortense, sans héritiers, part s’installer chez les religieuses qui l’ont élevée, à Saint-Louis, et y décède le 8 octobre 1900.
Elle repose désormais à Vao.
La petite histoire dans la grande histoire
Une grotte porte désormais son nom sur l’île des Pins. Elle y trouva refuge pendant les guerres de succession entre 1855 et 1856.

Sources : le cri du cagou – Caledonia TV – association In Memoriam