Newsletter n°1 – Janvier 2025

En 2024, nous avons publié et récolté 144 articles et dossiers. Depuis la création de notre plateforme numérique cela porte à 877 le nombre total de publications.

De ces 144 articles, 30 font partie de notre palmarès 2024 et nous donnent la force de continuer notre activité principale : rassembler les connaissances autour de la culture Kanak et essayer de pallier le manque de connaissance de l’Histoire du pays et surtout de la société civile kanak.


A la place d’honneur, le portrait de « Tricia Waka-Ceou, la dignité au bout du diplôme ». Vous avez été 3 248 à avoir lu l’article avec pratiquement autant de partages sur les réseaux sociaux. Cet article écrit aux lendemains des émeutes urbaines de Nouméa et du Grand Nouméa en mai 2024 rappelle et démontre que la jeunesse kanak n’est pas que celle des enfants abandonnés et rejetés par la société. Le parcours de Tricia est celui de milliers d’autres jeunes de notre Pays, hélas si peu écoutés et reconnus. Il est temps que cela change.

A la deuxième place, l’excellent article de l’historien Louis-José Barbançon « 1984-2024, il est encore temps ». Il est lui la preuve que beaucoup d’Océaniens d’origine occidentale ont un profond respect pour la présence kanak mais aussi pour sa pensée. Des positions trop souvent invisibilisés par l’Etat français et certains élus. Viendra un jour où ces Océaniens d’origine occidentale n’accepteront plus d’être invisibilisés.

Pour la première fois depuis la création de la plateforme d’APK, l’excellent article écrit par notre présidente, Yvanna Doï, se retrouve à la 3ème place « Téa Kanaké, mythe de la création ». Il n’en reste pas moins un des articles les plus lus. La légende de Téa Kanaké revue et corrigée sans l’influence occidentale. Oléti / Ci oreone à l’Association CEMEA Pwärä Wäro de l’avoir mis dans sa trousse d’outils et de lui donner cette visibilité sur le net.

A la 4ème place, « La mémoire de Kandjo, chef de guerre du Sud, par son descendant Guy Kandjo Tonkomboué ». Des propos recueillis par “Passionnément Calédoniens”, respectant parfaitement la ligne directrice de notre plateforme : donner la parole aux principaux intéressés car il est temps que ce soit les Kanak qui se racontent.

A la 5ème place, l’excellent « Hommage à Elie Poigoune » de Jacques Eatene. Un article que nous retrouvons tous les ans dans le top 5 des articles les plus lus. Cet article depuis sa publication aura été lu pas moins de 2 300 fois. Jacques Eatene écrit depuis des années avec un regard très critique et en même temps observateur. Il a publié d’autres articles sur notre plateforme et exprime régulièrement ses belles réflexions philosophiques sur les réseaux sociaux. Un écrivain philosophe en devenir.

S’il est une chanson qui a su réunir et apaiser, aider nos jeunes à Maxha*, c’est bien cette merveilleuse chanson de Djo Bnca : « Makukuti Kanaky », un morceau gravé dans nos mémoires. A la 6ème place, l’article rappelle, grâce à la récolte de documents, la genèse de cette chanson et y présente les paroles. Oléti / Ci oreone Djo.

Maxha* : relever la tête

A la 7eme place, vous avez été nombreux à vous intéresser à l’association « Inaat Ne Kanaky », fondé par notre protecteur le Grand Chef Htamumu Sinewami. Loin de rejeter le Sénat coutumier, créé par l’Accord de Nouméa, Inaat Ne Kanaky renforce au niveau des chefferies la société civile kanak dans son devenir et son futur.

A la 8ème place, « le cycle de l’igname » rappelle avant tout que le calendrier kanak n’est pas le calendrier occidental. A l’instar du calendrier aborigène, reconnu et respecté aujourd’hui en Australie, il est peut-être temps qu’il soit appliqué en Kanaky-Nouvelle-Calédonie. N’est-il pas heureux que malgré toutes les volontés du colonisateur celui-ci perdure encore et toujours ? Oléti / Ci oreone à nos Vieux.

A la 9ème place, l’article relatant l’Histoire de « la reine Hortense (Kanedjio Vendegou) » reste depuis sa publication également un des articles les plus lus. Inscrit au programme des EFCK, l’histoire de la reine Hortense intéresse beaucoup les élèves du Pays. Nous sommes reconnaissants car là est la fonction première de notre plateforme : permettre à nos enfants de connaître leur histoire.

Placé à la 10ème place des articles les plus lus en 2024, « De la robe mission à la robe kanak » est un article qui a permis à un de nos partenaires, la Revue Natives, de s’intéresser de très près à cette partie fascinante de l’histoire de la société civile kanak. Acte de résilience de la part des femmes Kanak, il n’en est pas moins la preuve que par leurs actions bienveillantes et édifiantes, les femmes sont définitivement le poteau central de nos cases.

Vous avez été nombreux à découvrir, là aussi aux lendemains des émeutes urbaines de mai 2024, le portrait de « Waminya Waminya, la gloire de mon père » le plaçant ainsi à la 11ème place de notre palmarès 2024. Waminya est la preuve que nos jeunes, loin de rejeter le travail de leurs pères, n’ont qu’une envie au contraire : qu’il soit reconnu et respecté à leur juste valeur, en utilisant valeurs kanak et savoir-faire occidental.

Pour la première fois, et nous espérons qu’il y en aura d’autres, Christian Qathë Fizin a publié sur notre plateforme. (Re)Découvrez sa réflexion pleine de justesse sur la pensée colonisatrice qui a envahie les esprits dans l’article positionné à la 12ème place : « Un hussard à la peau noire et au masque blanc ». Cet article nous amène à nous reposer cette question posée à travers les siècles : qu’est-ce qui pousse certains à se rallier à leur persécuteur ?

A la 13ème place, un portrait de « Guillaume Vama, l’agroforesterie pour mission de vie ». Chef d’entreprise, président d’association, membre de plusieurs OBNL, acteur économique de la société civile kanako-calédonienne, initiateur de l’agroforesterie sur notre île, assistant pour la zone Océanie de Thomas d’Ansembourg, formateur en communication non violente, il est la preuve vivante du néo-colonialisme que subit la KNC. D’abord encensé par le pouvoir en place et de nombreux élus et représentants d’institutions du Pays, il est aujourd’hui incarcéré à la prison de Bourges. A méditer, les évangiles selon Matthieu 26-34 ; Marc 14-30 ; Luc 22-34 ; Jean 13, 38.

« Le clan : identité, statut, alliance », à la 14ème place, est un article regroupant des informations du guide des EFCK et de LARJE. C’est là également une partie de notre travail : regrouper par thème, sujet, tout ce qui a déjà été publié et le mettre à disposition dans un seul et même document.

Merci de votre intérêt à vouloir savoir qui sont « les membres du conseil d’administration ». N’oubliez pas toutefois, que derrière ce conseil d’administration, il y a un groupe de réflexion, guidé par les Vieux, à qui Il aura fallu 3 ans pour conceptualiser la vision de notre présidente à l’issue de nombreuses rencontres et plus de 3 autres années pour la construire. APK est gouvernée sur les 2 plans et nous en sommes très conscients. Cette gouvernance a d’ailleurs été renforcée par la présence de notre directrice éditoriale TABI Marynka. C’est avec simplicité, sérieux et respect que nous effectuons chacune de nos tâches, chacune des demandes faites par les Vieux. Et nous travaillons beaucoup, énormément.

A la 16ème place, l’article « La CCAT rappelle l’article 5 de l’Accord de Nouméa ». Depuis les années 80 le discours et la position des indépendantistes est pratiquement toujours interprétée et mal interprétée. Cela nous rappelle un débat ahurissant entre Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou sur RFO dans les années 80. Peut-être est-il temps que des médias kanaks et/ou océaniens soient créés pour donner un autre angle éditorial, plus proche de la réalité de la majorité de la population du Caillou.

S’il y a une partie de cet article, placé à la 17ème position, « Le rôle de la femme dans la culture Kanak », qu’il faut retenir c’est : « La femme est l’être sacré qui donne la vie. Une fille ou une femme a pour symbole végétal et naturel, le taro d’eau, le cocotier et l’eau. Elle est source de vie et de fertilité. Elle est la source de nouvelles alliances et le lien entre les clans et entre les générations. Elle est la valeur absolue pour la paix et la prospérité. » Alors laissez la parole aux femmes, laissez-les s’occuper de la vie politique de notre pays.

A la 18ème place, le document récolté « La personne : le nom, la vie, le sang » fait partie des EFCK. Si l’arbre généalogique est important pour les Occidentaux, la dimension spirite de la famille est importante dans la culture kanak. Une donnée que beaucoup devrait prendre en compte.

Cet article, placé à la 19ème place, est à méditer longuement : « La langue, un instrument de communication ». Parce que s’il est un point qui a attisé bien des problèmes en Kanaky-Nouvelle-Calédonie, c’est bel et bien la communication, la façon de s’exprimer. Les intentions ne sont pas les mêmes côté européen et côté océanien. Il n’y a de sourd que celui qui ne veut pas entendre.

(Re)Découvrez à la 20ème place, le mythe de Lifou raconté par M. Tamunu Ajapuhnya : « Les 5 frères ». Tout comme auparavant dans les sociétés occidentales, la mémoire a d’abord été transmise oralement. Accompagner la société civile kanak dans ce passage de l’oralité à l’écrit est également un de nos objectifs.

Publié par le Cercle du Croissant, regroupant des experts en géopolitique, économie, politique, … de la société civile kanak, l’article en 21ème position : « Dégel du corps électoral » donne une analyse du point de vue kanako-calédonien. Autre objectif d’APK : donner la parole aux principaux intéressés.

A la 22ème place nous retrouvons un glossaire non exhaustif sur « Les plantes médicinales kanak ». Apprendre à utiliser les ressources médicinales de la Terre, des autochtones, des Esprits en les combinant avec les savoirs occidentaux, un des objectifs du nouveau Do Kamo. Puissions-nous y apporter une contribution aussi modeste soit-elle.

« La psychologie (est) désormais enseignée en Nouvelle-Calédonie » et ce projet a été porté par la société civile kanak. Comme tant d’autres qui donnent le visage de la KNC d’aujourd’hui et celui de demain. Oléti à Messieurs Richard Waminya et Albert Wamo. Notre dossier à ce sujet placé en 23ème position ne demande qu’à être complété par les étudiants.

Vous avez aimé découvrir la présentation de l’ouvrage « Non Messieurs les présidents de Guy Dijou et Joseph Wananije », la preuve c’est qu’il est placé en 24ème position. Les protagonistes racontent une histoire méconnue du grand public qui raconte comment la politique guidée par de mauvaises intentions peut salir la démocratie. Nous savons ô combien l’histoire se répète tant qu’elle n’est pas nettoyée. Dans un avenir proche, attendons-nous à découvrir un autre ouvrage de ce type racontant les dessous des émeutes de mai 2024…

A la 25ème place nous proposons de voir l’histoire autrement : « Frise historique : un autre regard » car rappelons-nous que « Les vainqueurs sont ceux qui écrivent l’Histoire. C’est celle-là qui est rédigée dans nos livres d’école, pas la vraie Histoire telle qu’elle s’est déroulée, mais une Histoire qui caresse le camp des gagnants. L’Histoire a cessé, depuis longtemps d’être la somme des humanités aujourd’hui elle n’appartient qu’à une poignée d’individus. » [Maxime Chattam, Les arcanes du chaos]. Une frise qui ne demande qu’à être complétée….

Lorsque les femmes font et défont l’histoire. « Le 15 mars : journée de la robe mission » est désormais devenue une journée importante dans notre calendrier. Encore une preuve que l’histoire s’écrit bel et bien au sein de la société civile kanak même si une minorité tente par tous les moyens d’invisibiliser cela ou bien de se l’approprier. Retrouvez l’article présentant cette journée à la 26ème place.

A la 27ème position, un article culturel sur « Le pilou, la danse traditionnelle Kanak ». Merci pour votre intérêt sans cesse renouvelé pour la culture kanak. Cet article aussi ne demande qu’à être complété et retravaillé par nos artistes. A vos plumes !

Avant de comprendre qu’« Une chefferie, c’est d’abord la responsabilité de servir. Ce n’est pas une structure féodale avec une personne en haut qui commande le peuple qui est en bas. En Mélanésie en général et à Maré en particulier, les chefs sont souvent des gens venus d’ailleurs qui sont là, qui ont été installés là pour assumer une fonction. C’est exactement la même chose pour le chef du clan de la terre ou du clan de la mer. Ce n’est pas un pouvoir, c’est un service » – Nidoïsh Naisseline, nous vous invitons à (re)découvrir à la place 28, « les aires coutumières ». Certes ce découpage est né de l’Accord de Nouméa. Il n’en demeure pas moins qu’il a été validé par nos Vieux.

Vous avez été nombreux à apprécier de découvrir la conférence, animée par M. Elie Poigoune, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme en KNC, dans laquelle il explore le thème de « La différence dans la société calédonienne ». Cet article se positionne à la 29ème place. Nous en profitons ici pour saluer l’extraordinaire travail fait par les équipes de la chaîne de télévision locale Caledonia.

C’est par ce témoignage émouvant de Valérie Ohlen, « Guy Dijou et Joseph Wananije, destins croisés, destin commun », que nous clôturons notre top 30 des articles les plus lus en 2024. Pour la petite histoire, ce témoignage nous a donné l’opportunité et l’envie ensuite de présenter l’ouvrage de Guy Dijou et Joseph Wanmanije . Osons sortir du silence pour en finir avec les non-dits et n’oublions pas qu’il est important de mettre des mots sur nos maux.

Car 2024 est une année qui en dit long sur les fardeaux générationnels de la Kanaky-Nouvelle-Calédonie…

La Présence Kanak a fait le choix d’être le changement qu’elle veut voir dans le Monde !

Nous espérons sincèrement que vous serez encore plus nombreux à avoir envie de (re)découvrir la société civile kanak et peut-être pourquoi pas à avoir envie de participer à cette récolte de documents avec nous et à ce changement.

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