Jö ne Joea => littéralement « Soleil de Joea ».
A Mele, au bord de la mer, derrière la tribu de Hunöj il y a la baie de Joea. À l’autre bout de la pointe se trouve Ise. Au milieu, Thupenëtë (l’ancien pays du Hunöj actuel.) Quand le soleil se lève au dessus des falaises de Joea, ses rayons éclatent tout droit devant comme un écran sur les parois rocheuses de Ise alors qu’à Joea, les ramasseurs de crabes dorment encore. En se levant, ils regardent le grand jour briller à l’autre bout de la baie.
Traduction = Se dit de quelqu’un qui va briller ailleurs mais ne fait pas le travail à la maison. Il y a l’équivalence de ce dicton dans le pays du Wetr: Jö ne Jokin.
Fizi ne Wasany: La moule de Wasany (dans le district de Lösi de la chefferie Akönë). Fizi; symbole de la féminité. Caractérisant une fille qui sort (ou bien qui cherche à flirter) avec un étranger et qui ne cède pas aux avances des seigneurs de la tribu. Gele nöj en serait l’équivalence. C’est se désintéresser à ce qui se vit dans le pays.
Xeni agetrin => littéralement « Manger du caca, de l’excrément ». Cela Signifie: Ne pas agir correctement \ Faire des choses malsaines.
Letrapë la siku nge hohë => littéralement « Retenir un pet alors qu’il part, claironne ». Cela veut dire « Se prendre en retard dans la »résolution d’un problème \ S’intéresser tardivement à un problème qui éclate au grand jour. (Ne pas confondre « letra » et « hletra » qui signifie « mouillé »).
« Sine tepekei Penë » ou bien « Uke tepekei Penë » => littéralement « la moitié de tabac du père ou bien le paquet de tabac du Père Mariste (catholique) ». À l’origine, un Père Mariste a filé du tabac à fumer à un dignitaire. Ce dernier fut contraint après d’accepter la religion catholique et d’abandonner la religion protestante (qu’il avait déjà acceptée auparavant me semble-t-il). Et la scène s’était passée dans le Village d’Unia (Winia) à Yaté. En français, l’expression fait écho aux « pots de vin » et la corruption.
« iosi ! » => est passé au sens interjectif pour caractériser l’étonnement mais son sens premier est sexe de la femme.
« Keihëlai e Hnaja » => littéralement « il est »tombé à Hnaja ». « Hnaja » étant la chefferie de Bouladi du district de Lösi. Pendant la période du « hotr » où les gens amènent l’igname en usufruit, en offrande à la Grande Chefferie, chaque clan dispose bien ses ignames de sorte que le tas ne s’écroule. Si toute fois, le tas d’ignames s’effondre, « Siewej », un des dignitaires du district pose un amas de feuilles dessus, sceaux pour signifier que le tas n’ira plus à la chefferie comme il se doit. Le tas effrité lui reviendra à lui. « Keihëlai e Hnaja » pour qualifier un travail accompli.
« Bien ou pas bien, je l’ai fait » : se dit la personne. La critique est une autre affaire. « Keihëlai e Jole » en est une variante mais je ne connais pas.
Tui i nyi => imiter la chenille. La suite du dicton est toujours passée sous silence.
Tui i nyi e sa la ta => « manger le socle/support ». En entier, faire comme la chenille qui mange le perchoir. C’est l’équivalent en français de scier la branche où l’on est assis. Une attitude ingrate envers la personne qui accueille.
Tui thu => « imiter le lézard qui cache la tête mais laisse apparaître le reste du corps ». Se dit de quelqu’un qui a du mal à dissimuler un délit.
« Jony ! » => Le Râle (oiseau) a deux caractéristiques. Primo, c’est l’image d’un oiseau malpropre qui se nourrit d’excrément humain (je ne sais pas pourquoi attribuer cette métaphore peu glorieuse à cette magnifique famille d’échassier). Qualifier quelqu’un de « Jony », c’est dire qu’il fait des choses avilissantes \
« siei jony ! » => se baigner comme le « Jony ». Se dit de quelqu’un qui a peur de l’eau et qui ne fait pas bien sa toilette.
De Monsieur Léopold Hnacipan