L’Union Calédonienne (UC), un des plus anciens mouvements politiques de Nouvelle-Calédonie

L’Union calédonienne (UC) est un mouvement politique de Nouvelle-Calédonie fondé en février 1953 par le député Maurice Lenormand ainsi que par les deux principaux partis politiques kanak confessionnels fondés en 1946 à la suite de l’obtention des droits civiques par les populations mélanésiennes : l’Union des indigènes calédoniens amis de la liberté dans l’ordre (UICALO) de Rock Pidjot, d’inspiration catholique, et l’Association des indigènes calédoniens et loyaltiens français (AICLF) de Doui Matayo Wetta, d’inspiration protestante.

Union des indigènes calédoniens amis de la liberté dans l’ordre (UICALO)

L’Union des indigènes calédoniens amis de la liberté dans l’ordre (UICALO), regroupant essentiellement des mélanésiens de confession catholique, est l’une des deux formations initiées par les organisations missionnaires en Nouvelle-Calédonie pour canaliser les revendications des populations mélanésiennes après l’abolition du code de l’indigénat et la reconnaissance comme citoyens de tous les ressortissants des territoires d’outre-mer (loi Lamine Guèye du 7 mai 1946), obtenir une meilleure représentation de leur part dans le monde social, économique et politique puis de combattre l’influence grandissante des thèses communistes dans les tribus.

L’UICALO est une étape importante du réveil politique de la population mélanésienne en Nouvelle-Calédonie après la seconde guerre mondiale.

UICALO, est officiellement créée lors de sa première assemblée générale à Païta, le 18 mars 1947. Rock Pidjot devient son président (il va le rester pendant toute sa carrière politique) et Michel Kauma son vice-président. L’adhésion est limitée aux seuls Mélanésiens, hommes ou femmes, de Nouvelle-Calédonie et dépendances.

Association des indigènes calédoniens et loyaltiens français

L’Association des indigènes calédoniens et loyaltiens français (AICLF), issue de l’Église protestante de Nouvelle-Calédonie, est l’autre formation initiée par les organisations missionnaires en Nouvelle-Calédonie.

Cette association souhaitait avant tout empêcher le Parti Communiste s’implanter au sein des tribus. La création de l’AICLF coïncide avec le renouveau de l’église protestante.

L’AICLF est officiellement créée le 10 janvier 1947 comme une association à but social réservé aux Kanak adultes. La première assemblée a lieu à la tribu de Tibarama, à Poindimié, les 25 et 26 juin 1947. Son organisation est calquée sur celle de l’Église protestante locale, la plupart des paroisses étant doublées d’un comité AICLF. Sa direction est divisée en deux bureaux, un pour la « Nouvelle-Calédonie » (Grande Terre, avec à sa tête le grand-chef Kowi Bouillant), l’autre pour les Îles Loyauté (menée par Thapan Wadriako). Le pasteur Charlemagne en devient le conseiller et de fait l’autorité morale, tandis que Doui Matayo Wetta en assure la coordination en tant que secrétaire général.

En 1948, l’AICLF et l’UICALO rassemblent 15 000 membres soit la presque totalité des adultes mélanésiens de l’époque. Ils vont jouer un rôle primordial lors de l’élection législative de 1951 puisque le candidat sur lequel porteront leurs suffrages est presque assuré de l’emporter.

C’est en 1953 que la fusion de ces deux associations permettent la création de l’Union Calédonienne.

Constitution du mouvement Union Calédonienne

L’UC est une liste commune fondée en partie par l’AICLF et l’UICALO. est un parti politique français de Nouvelle-Calédonie fondé en février 1953 par le député Maurice Lenormand ainsi que par les deux principaux partis politiques kanak confessionnels fondés en 1946 à la suite de l’obtention des droits civiques par les populations mélanésiennes : l’Union des indigènes calédoniens amis de la liberté dans l’ordre (UICALO) de Rock Pidjot, d’inspiration catholique, et l’Association des indigènes calédoniens et loyaltiens français (AICLF) de Doui Matayo Wetta, d’inspiration protestante. Il s’agit tout d’abord essentiellement d’une liste commune formée en vue des élections territoriales qui doivent se tenir ce mois là.

Les 12 et 13 mai 1956, près de 250 personnes assistent et participent au premier congrès de l’Union Calédonienne parmi lesquels 125 délégués de 35 délégations régionales représentant les sections de base de Nouméa, des Îles Loyauté, de l’Intérieur, associés aux élus des commissions municipales et des 9 conseillers régionaux, aux côtés de Maurice Lenormand, Louis Eschembrenner et Armand Ohlen.

Le drapeau de l’Union calédonienne, toujours utilisé : la croix verte des pharmaciens sur fond orange.

Avec le slogan « Deux couleurs, un seul peuple » et pour signe distinctif une croix verte sur fond orange (reprenant la croix verte des pharmaciens, profession de Maurice Lenormand, sur les bulletins de vote comme signe distinctif destiné à un électorat pas toujours alphabétisé), le parti prône alors l’entente entre les communautés blanche et mélanésienne et ne revendique pas l’indépendance du territoire, mais une certaine forme d’autonomie.

L’UC repose sur 3 piliers, imagés selon la façon suivante : la natte qui représente l’espace où on vient parler de la politique, en y déposant une coutume, le tout éclairé et guidé par la religion.

Historique des présidents

– 1956-1985 : Rock Pidjot
– 1986-1989 : Jean-Marie Tjibaou
– 1989-1996 : François Burck
– 1996-1999 : Bernard Lepeu
– 1999-2001 : Roch Wamytan
– 2001-2007 : Pascal Naouna
– 2007-2012 : Charles Pidjot
– 2012- : Daniel Goa

sources : Union Calédonienne – Calédonie 1ère – wikipédia

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