Rock Wamytan

Roch Wamytan est un homme politique et chef coutumier kanak indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, né à Nouméa le 13 décembre 1950. Il est le chef et président du conseil de la tribu de Saint-Louis et le grand-chef du district du Pont-des-Français, ainsi que le président du Congrès de la Nouvelle-Calédonie du 1er avril au 1er août 2011, du 19 août 2011 au 29 août 2012, du 8 août 2013 au 11 mai 2014 et depuis le 24 mai 2019 (premier indépendantiste élu à ce poste).

Roch Wamytan naît le 13 décembre 1950 à Nouméa. Fils de Benjamin Wamytan, chauffeur dans l’ancienne mine de Saint-Louis décédé à 57 ans d’une maladie pulmonaire, et de Philomène née Pidjot, il est le petit-fils de Léon Wamytan, chef de la tribu de Saint-Louis et grand-chef du district du Pont-des-Français au Mont-Dore, auquel il succède en 1989, et de Rock Pidjot, lui-même chef de la tribu voisine de La Conception, président fondateur de l’Union calédonienne et député de la Nouvelle-Calédonie de 1964 à 1986.

Il est également le petit-neveu de Philémon Pidjot, membre du conseil de gouvernement de 1972 à son décès en 1975, et le cousin d’Octave Togna (premier directeur de la radio indépendantiste Radio Djiido de 1985 à 1998 puis directeur de l’ADCK de 1989 à 2005, sénateur coutumier de 2010 à 2015 et conseiller économique, social et environnemental depuis 2015), de Raphaël Pidjot (P-DG de la SMSP jusqu’à son décès en 2000), de Charles Pidjot (le président de l’UC de 2007 à son décès en 2012) et d’Anthony Lecren (membre UC du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie de 2011 à 2017). Son frère, Léon Wamytan, est le premier docteur en droit public d’origine kanak en 2013 ainsi que le secrétaire général adjoint du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie depuis 2011.

Après être entré un temps au Grand Séminaire Saint-Paul de Nouméa, il abandonne sa vocation de devenir prêtre pour suivre des études d’économie en Métropole, à l’Université Lyon 23 puis comme stagiaire de la session annuelle « Turgot » de 1980 du Centre d’études financières, économiques et bancaires (CEFEB) de l’Agence française de développement (AFD) à Marseille. Il commence sa carrière professionnelle en tant que directeur financier, au début des années 1980, au Fonds d’aide au développement de l’intérieur et des îles (FADIL), premier outil mis en place en 1975 pour le rééquilibrage en faveur des Mélanésiens.

Il reste toutefois actif au sein des autorités catholiques de Nouvelle-Calédonie, en présidant notamment le Conseil pastoral de la paroisse de Saint-Louis et des Assemblées dominicales en absence de prêtre (ADAP). Il a également engagé des études en licence à la faculté de théologie catholique de l’Université Strasbourg II dans le but de faire de la formation religieuse.

Carrière politique

Il commence sa carrière politique en tant qu’assistant parlementaire de son grand-père Rock Pidjot jusqu’en 1986, et adhère ainsi à l’Union calédonienne dès 1979. Au sein de ce parti et des différents organismes créés par le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) à partir de 1985 pour préfigurer des institutions d’un éventuel État kanak indépendant, il s’occupe tout particulièrement des notions de développement économique respectant la coutume traditionnelle.

Membre de l’Office culturel, scientifique et technique kanak (OCSTK), il publie notamment en 1985 un rapport de dix-neuf pages intitulé « Culture et développement kanak : Production agricole et commercialisation », dans lequel il déclare : « Aucun développement économique ne sera possible sans la prise en compte des données culturelles, et le peuple kanak est seul à pouvoir définir et mettre en œuvre le développement spécifique de son pays… toute entreprise de « développement » qui ne partirait pas de la réalité kanak est vouée à l’échec et même au sous-développement ».

Après la mort en 1985 d’Éloi Machoro, il remplace ce dernier comme commissaire politique du FLNKS.

Il arrive sur le premier plan de la scène politique calédonienne après la fin des Évènements et la signature des accords de Matignon en 1988. Il représentera le FLNKS à la réunion ministérielle du bureau de coordination des Pays non-alignés à Harare au Zimbabwe le 20 mai 1989. En seconde position sur la liste emmenée par le nouveau président de l’UC François Burck dans le Sud aux premières élections provinciales, le 11 juin 1989, il entre à l’Assemblée de Province et au Congrès pour la première fois. La même année, il est aussi élu conseiller municipal d’opposition du Mont-Dore, et le reste jusqu’en 2001.

Lors de la Convention de Nakéty du FLNKS du 24 au 25 mars 1990, Paul Néaoutyine, du Parti de libération kanak (Palika), est choisi comme président du Front et un poste de vice-président est créé pour l’UC, confié à Roch Wamytan. Il est ensuite le candidat du camp indépendantiste aux élections sénatoriales du 27 septembre 1992. Il est également investi par le FLNKS dans la 1re circonscription (Nouméa, l’île des Pins et les Îles Loyauté) aux élections législatives du 21 mars 1993, face au sortant, et président fondateur du Rassemblement pour la Calédonie dans la République (RPCR) anti-indépendantiste, Jacques Lafleur.

Aux élections provinciales du 9 juillet 1995, il mène en Province Sud une liste d’union entre le FLNKS et le petit parti wallisien-futunien indépendantiste récemment formé du Rassemblement démocratique océanien (RDO).

Il succèdera à Paul Néaoutyine démissionnaire de son poste de président du FLNKS et sera élu pour lui succéder au congrès de Nouméa le 9 décembre 1995.

Il est le premier président indépendantiste du Congrès de la Nouvelle-Calédonie et occupe ce poste depuis 2019 sans discontinuité (Précédents mandats : 2011 à 2012 – 2013 à 2014).

Sources: wikipédia – NC 1ère – Congrès de la Nouvelle-Calédonie

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