L’île de Tiga

Tiga (Tokanod en langue drehu) est une île de Nouvelle-Calédonie situé à environ 30 km de Maré, elle se dresse au milieu de l’océan, minuscule point de terre de six kilomètres sur deux, elle s’élève à 92 m. L’île dépend de la commune de Lifou. Elle abrite une seule tribu située au nord-ouest qui appartient au district de Loessi et compte environ 150 habitants. La commune de Tiga fait partie de l’aire coutumière Drehu.

Tiga, qui ne dispose toujours pas de ressources en eau et est dépendante des pluies recueillies dans des citernes, a fait de l’auto-suffisance alimentaire un art de vivre : culture de la pastèque, installation de pièges à crabes de cocotier, chasse à la biquette, pêche au filet en groupe, cultures vivières.

En 2016, les trois quarts des natifs de Tiga vivent dans le Grand-Nouméa.

Légendes

Une légende de Tiga raconte que les anciens étaient partis à la recherche de l’eau dans une grotte et qu’ils ont été envoutés par la beauté des chants et la danse des esprits. Ainsi lorsqu’on leur a donné le choix, ils ont préféré ramener les chants et les danses plutôt que l’eau. Tiga n’a toujours pas de ressources en eau et est dépendante des pluies recueillies dans des citernes.

Sa forme bombée a donné lieu à une autre légende, qui se transmet également par la tradition orale. Elle raconte qu’un rat, poursuivi par les habitants de l’île de Lifou, se sauva sur un rocher appelé « taetawanod ». Il pleura, pleura, jusqu’à ce qu’une tortue accepte de le transporter sur son dos vers Maré. Mais la tortue facétieuse décida d’interrompre sa route au beau milieu du voyage, et c’est ainsi qu’apparut Tiga.

Histoire

En juin 1827, l’île est abordée pour la première fois par un Européen, le capitaine Jules Dumont d’Urville lors de son voyage austral à bord de L’Astrolabe qui lui donne le nom d’île Boucher. À cette époque, l’île est peuplée par environ cent personnes.