Je pense à mon cousin germain. Il est garçon et moi fille. Comprenez-vous ? Ma maman est la sœur de son papa. Il est parti dans le monde des aïeuls dimanche de la première semaine des vacances. Il a pour habitude d’aller jouer au football avec sa bande du côté de Sainte-Marie. Quand mon petit frère m’a appelé pour annoncer la triste nouvelle, j’ai tout de suite appelé Qahe. Un homme de Hunöj. « Mais non, Wawes, le petit frère n’est pas là avec nous. Pour une fois. » m’avait-il répondu. « Qahe, il n’est pas avec vous parce qu’il est décédé. » : Le repris-je. Silence. On reprit la discussion quelques instants après. Walan, après son travail de vigilant la nuit, est allé jouer au foot au stade Pentecôte. C’est là-bas qu’a eu lieu son départ vers le monde de l’au-delà.
À la morgue, les gens du même bord politique que lui sont venus apporter leur coutume de deuil et de soutien à la famille. Le cousin était enveloppé comme à notre habitude d’un drapeau sauf que celui-ci n’était pas de la couleur indépendantiste mais de la couleur républicaine de son choix de vie. Quelques jours après son enterrement, j’ai envoyé un message à Alcide Ponga, notre président du gouvernement pour le remercier de leur passage. Président me reprit que le cousin était aussi son frangin et qu’il était son soutien dans leur parti.
En hommage à mon cousin, je publie la Marseillaise, pas la strophe qui est tout le temps entonnée dans les cérémonies officielles ou événements sportifs mais l’autre (La VIème strophe) que nous avions apprise par cœur dans nos classes élémentaires avec notre jeune instituteur des années 70, Jacques Hnawia. C’est à la mémoire de mon cousin que je publie cette strophe et de tête s’il vous plaît. Est-il utile de préciser que je me suis un peu emballé les cordes vocales. Bon chant et bonne lecture à vous. Wws
Dans la voiture de Maselo
Dialogue : M. Maselo et Marie
(La voiture est garée près d’un parc. Les arbres se balancent doucement sous la brise et le soleil crée des motifs de lumière et d’ombre sur le sol.)
M. Maselo : Marie, tu ne peux pas faire ça. Fuguer n’est pas la solution.
Marie : Vous ne comprenez pas, M. Maselo. Je ne peux pas retourner à la maison. Ils me tueront quand ils sauront que je suis enceinte.
M. Maselo : C’est difficile, je le sais. Mais courir ne résout rien. Ta famille a besoin de savoir ce que tu traverses. Ils ont le devoir de t’aider.
Marie : Aider ? Ils seront furieux, surtout pas aidants. C’est mieux pour tout le monde que je disparaisse.
M. Maselo : Fuir ne fera qu’empirer la situation. Ils vont s’inquiéter, se demander où tu es, si tu vas bien. Ce n’est pas une solution pérenne.
Marie : Qu’est-ce que je peux faire d’autre ? Tout le monde va me juger.
M. Maselo : Parfois, ceux qu’on croit nous juger peuvent nous surprendre. Ton bébé mérite une vie stable et aimante. Retourner chez toi est le premier pas.
Marie : Je n’en suis pas si sûre. Et si vous vous trompez ?
M. Maselo : Peut-être, mais c’est un risque qu’il vaut mieux prendre. Ta famille t’aime, même si tu penses qu’ils ne te comprennent pas maintenant.
Marie : Et si je les déçois ?
M. Maselo : On déçoit tous les gens à un moment ou un autre. Ce qui compte, c’est comment on gère ces déceptions et qu’on les transforme en bonnes situations.
Marie : Je… je suis tellement effrayée.
M. Maselo : C’est normal. La peur fait partie de la vie. Mais la bravoure, c’est de faire face à ses peurs, pas de les fuir. Je peux t’accompagner, te soutenir face à ta famille.
Marie : Vous feriez ça pour moi ?
M. Maselo : Absolument. Tu n’es pas seule dans cette épreuve. Ensemble, on peut trouver une solution.
Marie : Merci, M. Maselo. Peut-être que vous avez raison. Peut-être que je devrais affronter cela et ne pas fuir.
M. Maselo : Exactement, Marie. Ensemble, nous traverserons ça. Faisons-le pas à pas.
(Marie acquiesce, les larmes aux yeux, et se prépare à retourner à la maison avec M. Maselo à ses côtés. Les arbres continuent de se balancer doucement, porteurs de l’espoir d’un nouveau départ.)
La Marseillaise (6ème strophe)
Amour sacré de la Patrie
Conduis, soutiens nos bras vengeurs !
Liberté ! Liberté chérie,
Combats avec tes défenseurs ! (Bis)
Sous nos drapeaux que la Victoire
Accoure à tes mâles accents !
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire !
Refrain : Aux armes, citoyens !
Formez vos bataillons !
Marchons, marchons !
Qu’un sang impur…
Abreuve nos sillons !












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