Bozusë, je suis content pour ma fille qui a amélioré sa moyenne. Elle m’avait appelé en fin de semaine dernière pour dire qu’elle l’avait augmentée de deux points. Aujourd’hui, elle est au village chez sa sœur. Hier (vendredi,) elle n’était pas allée avec sa mère pour un deuil de la famille à Néoué. L’enterrement se fait ce matin de samedi à 9h, m’avait-on dit. Hier, j’étais seul à la maison. Mais pas seulement à la maison. Dans notre petite colline de Cawiboana, il n’y avait pas d’âme qui vit. Pas même un chat. Et même que le creek qui gargotait régulièrement dans le versant de la vallée, derrière notre maison, ne coule plus. Trop sec. Tiens, je n’ai pas vu la grand-mère qui vit tout en bas à la montée. Gué Réa, comme on l’appelait. Je la filais toujours pour aller boire un café chez elle et lui voler quelques paroles. Seul le croassement de deux corbeaux avait habillé ma journée. Je pensais que j’allais m’ennuyer parce que l’ennui était lié à la solitude. Avais-je toujours pensé ! Oh que non. Il y avait plein de monde autour. J’étais heureux. Je fus même plus heureux que la famille restât à Koumac et me laissât seul pour un long moment. D’ailleurs, quand ils sont arrivés, je dormais. (En ce moment il est presque 01H14 à l’horloge de l’ordi.) C’était déjà la nuit avancée et devant mon matelas, l’ordi était ouvert. J’étais toujours connecté au monde… à mon monde… dans mon rêve.
Cette après-midi (en fin de matinée de lundi) j’échangeais avec un grand frère lecteur de Nuelasin. On parlait de notre tribu et surtout de notre cimetière. Depuis que j’ai publié un écrit sur Hnatro (notre cimetière tribal) les gens font de plus en plus attention aux épitaphes sur les tombes à chaque enterrement. On lit les dates de naissance et de décès pour évaluer l’âge du défunt. Qu’on se plait de comparer ensuite notre âge du moment et l’âge du défunt famille. Kasan, mon grand frère n’en revenait pas lorsque je lui annonçai que papa était décédé à 64 ans. Il disait que cela n’était pas possible parce que le vieux avait un physique de vieillard, très avancé en âge.
Il me traita de menteur. Après maintes paroles, je le convainquis. Il n’était pas le seul. Un autre grand frère de
Drepo (l’autre bout de la tribu de Hunöj) était aussi étonné lorsqu’il lut l’âge de son père dans mon exposé :
« Mais, j’ai déjà dépassé l’âge de papa quand il était décédé ! » s’exclamait-il. J’ai échangé après avec une nièce à qui j’ai envoyé mon écrit, elle répondit après qu’elle était partie au cimetière pour vérifier mes dires. Elle n’en revenait pas que sa tante était décédée dans un accident de voiture, 26ans en laissant quatre enfants dans ce bas monde. Une fille et trois garçons. Waejue prit des photos de toutes les tombes de Hnatro…
À vrai dire : je ne sais pas pourquoi j’ai écrit sur la tombe de la tribu de Hunöj. Pendant les vacances de 2020, j’allais à Naoci pour la construction de la case de Zihnuë et de Ijanë mais en attendant les vrais ouvriers du chantier, je partis faire un tour au cimetière. Je pris quelques photos et le soir en les téléchargeant vers l’ordi, je m’amusai à faire des commentaires. C’était parti comme cela. J’ai envoyé l’écrit à l’AENC qui l’a publié. Je m’étonnai agréablement de me relire après sur les réseaux.
Bonne lecture à vous et bonne fête des pères à tous les papas. Wws
Dans la petite voiture de Maselo
- Ce sont toujours nos meilleurs amis qui nous quittent. Vous savez ?
- Non, Mme Hiké. Arrête de parler comme ça. Bientôt, on dira que tous les gens bien de la Terre entière sont au cimetière.
- Vous avez raison M. Maselo. C’est une habitude chez nous. Peut-être que nous respectons les morts.
Morts en général. Par rapport à la Mort avec une majuscule.
- Mme Hiké, faut pas se voiler la face. Y a des morts qui sont quand même des saloperies & des branleurs dans leur existence.
- Vous savez M. Maselo, ma grand-mère de Paici, quand notre petit cousin était parti, elle n’était pas allée à sa coutume de deuil. Ni même à l’enterrement. Et, elle s’affichait haut en couleur.
- (silence) M. Maselo, étonné et les yeux écarquillés.
- Voyez-vous ? Elle disait à la famille et à qui veut bien l’entendre que c’était un soulagement. Un grand ouf.
- (silence) M. Maselo, toujours les yeux écarquillés.
- Ce petit c… faisait des dérapages à la tribu. Il faisait des ronds, comme ils disent, au carrefour. Ils étaient toute une bande. Les jeunes buvaient, fumaient et criaient. Les vieux ne dormaient plus.
- Oui, et on a toujours gardé en tête que la tribu est un havre de paix. Foutaise !
- Plus maintenant. Mais ça, c’est le défi de nos autorités mais aussi des parents pour la bonne éducation.
- Oui, et pour l’école … c’est encore une autre paire de manche…
L’origine de la fête des mères. Aux États-Unis, l’activiste Julia Ward Howe initia en 1870 la Proclamation de la journée de la mère, invitant les mamans du monde entier à s’unir afin d’obtenir la paix. Mais c’est surtout Anna Jarvis (1864-1948) qui est considéré comme responsable de la version internationale que l’on connaît aujourd’hui.
Origine fête des pères. La fête des pères est née au XVe siècle. Il s’agissait alors d’une fête religieuse, dont la date avait été fixée au 19 mars, soit six jours avant l’Annonciation, par le calendrier catholique. Cette journée n’était pas destinée à fêter les papas, mais à célébrer la figure de Joseph, le père nourricier de Jésus. (Source Google)
Oundjo
À Oundjo, la fête des mères était célébrée à la maison commune à côté de Eika où les mamans et les papas ont fait une grande cuisine comme ils en ont l’habitude. C’était juste après la fête religieuse de Mai de l’église libre, la fin de la semaine précédente. Occasion de se voir et de renouer les liens autour de deux grands gâteaux confectionnés par les mamans et des plats de crabes et des fruits de mer. D’une convivialité grandiose. Même pantagruélique ! Ils ne savaient même pas l’origine de cette fête, ou bien ils n’en n’avaient cure. Bravo en tout cas à cette tribu !
Tiéta. À Tiéta, je morfondais avec mon plat de brède morelle (tu en drehu) que ma dame a fui pour aller manger chez sa fille au village.
Entendu… Quand on n’a pas d’idées comme les Oundjo où comme les familles qui ont une bonne organisation sociale pour honorer leurs mamans et leurs papas (les aînés), on s’efforce de dire qu’il s’agit là d’une fête commerciale inventée pour alimenter le commerce chinois du coin. Mieux, d’une fête pièce montée par le système pour faire bisquer le peuple colonisé. « Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats. Fit-il pas mieux que de se plaindre ? » Pff ! La Fontaine. Le renard et les raisins.












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