Bozusë ; je vous propose un petit texte extrait de De séduction en séduction de Léopold Hnacipan (2017 me semble-t-il) bonne lecture et à demain à la FNAC en ville où je dédicace ma dernière sortie, Quand la coutume bombarde, si vous le voulez bien. Wws
En deuil: J’arrive de Tindu où je suis allé présenter ma coutume de deuil du vieux Maéné (Joseph Tidjine) Il a été enterré aujourd’hui (jeudi 26 janvier 2023) au cimetière du 5ème kilomètre à 14h00. Au fait, c’est la coutume de mon fils que je suis allé porter. C’est vers ses oncles maternels que je suis allé faire allégeance. Il y avait du monde et de diverses origines ethniques. À table, Acal, un homme de la tribu de Hmelek m’a raconté un récit de la vie du vieil homme. Ce récit de vie m’a quelque peu émerveillé. À une époque de la vie, François Bayrou était venu lui rendre visite chez lui dans son quartier résidentiel de Tindu. Les gardes du corps étaient en hyper activité, surexcités, comme en pareille situation. Le vieux de Poum, avait rassuré ces hommes en faction leur disant que l’homme politique qu’ils étaient sensés surveiller ne couraient aucun risque chez lui. Il les invitait plutôt à prendre le café ensemble à sa table. N’était-elle pas belle la vie ?
E gufa: Littéral: réciter par cœur. C’est le récit de pasteur Laxa dans ce numéro 121 de Nuelasin. Les jeunes de Jozip se retrouvaient (chez lui) tous les soirs à Eika (presbytère) pour réciter des versets bibliques que les enfants doivent dire par cœur le soir du 24 décembre au temple de la tribu. Ce sont les monos de l’école du dimanche qui sont chargés de faire respecter le déroulé. Chaque enfant (de la catégorie d’âge du primaire jusqu’au lycée) devait réciter des versets bibliques liés à la nativité et en langue drehu. Et oui, c’était aussi comme ça que les familles drehuiennes ancraient/affermissaient l’apprentissage de la langue maternelle de la progéniture. Et cela ne se faisait pas sans heurt. Mais c’était violence… où l’outil pédagogique (jia/trique/verge) aidant, la leçon était vite assimilée (sans embarras, SVP.) Ben oui. Et every body était logé à la même enseigne. Les gosses ne ramenaient pas leurs divines mésaventures d’apprentissage rocambolesque à la maison au risque de ramasser encore plus de coups par la famille. Avez-vous parlé de discipline ? Mon Dieu !
Dans la petite voiture de Maselo.
- Bonjour Mr Tchabaé. Comment ça ? Un dimanche et vous n’êtes pas à l’église, le bon Dieu ne sera pas content de vous. Je suis sûr.
- Vous avez raison mais vous non plus, vous n’y êtes pas.
- Je passais juste pour voir comment vous passiez votre jour du Seigneur.
- Je restais pour préparer mes fiches de salaire. Je voulais remplir les déclarations d’impôts pour la semaine.
- Vous aviez eu six jours pour cela et vous allez avoir encore six autres jours pour le faire. Et même, pourquoi n’étiez-vous pas allé au champ pour planter vos maniocs et vos bananiers ?
- Vous avez raison. Attendez-moi, je vais m’habiller et on y go. Écoute, ça sonne en ce moment même. Mais vous me faites quand même un peu éich avec votre histoire de jour du Seigneur…
Sous la fumée de Vavouto
Vers quatre heures et demi, lorsque Piliwe arriva au collège, Wazika avait déjà très hâte de partir. Elle l’attendait depuis une bonne heure. Elle partageait le faré de l’établissement scolaire de Tiéta avec quelques élèves dont les parents et les correspondants venaient de loin. Ils étaient surveillés par l’éducatrice de service.
- Wazika, Ok. Lança Mme Noémi dans sa direction en cochant son nom dans le cahier de sortie.
Wazika, prit ses affaires et descendit les escaliers pour rejoindre son père dans la voiture garée devant l’abribus.
- Bonjour Pa !
Fit-elle à son père et alla ouvrir le coffre de la grosse voiture 4X4 pour ranger ses affaires. Elle revint ensuite et prit place sur le siège avant. La voiture partit. L’éducatrice de service ne remarqua pas que Wazika avait avec elle un autre sac. Alesie, la Vague que les élèves disaient d’elle, avait déjà quitté le collège mais elle lui avait confié ses affaires. Pas de papa, et une maman qui ne s’occupait pas d’elle.












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