Éloi Machoro, né le 19 janvier 1946 dans la tribu de Nakety (commune de Canala) et mort le 12 janvier 1985 près de La Foa, est un homme politique indépendantiste kanak de Nouvelle-Calédonie.
Formé au séminaire de Païta, il devient instituteur en 1974. Engagé au sein de l’Union calédonienne qui prend position officiellement pour l’indépendance au congrès de Bourail en 1977 sous la conduite de Jean-Marie Tjibaou, il est élu à l’Assemblée territoriale de Nouvelle-Calédonie sous les couleurs de ce parti cette même année. Il monte bientôt les échelons, devenant en 1981 secrétaire général de l’UC à la suite de l’assassinat de Pierre Declercq le 19 septembre. Nationaliste kanak, il souhaitait qu’en Nouvelle-Calédonie « rien ne soit plus comme avant », et incarne alors au sein de ce mouvement la ligne la plus radicale, partisan de l’Indépendance kanak socialiste (IKS) prônée par Jean-Marie Tjibaou.
Élu à l’Assemblée territoriale de Nouvelle-Calédonie, secrétaire général de l’Union calédonienne (UC), il devient en 1984 ministre de la Sécurité du gouvernement provisoire de Kanaky et va mener sur le terrain les forces vives du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) jusqu’à sa mort. Il est l’un des acteurs marquants du tout début de la période dite des « Événements » et est toujours considéré comme une figure incontournable du nationalisme kanak.
Une série de podcasts raconte l’histoire
Une série de podcasts réalisée par la société de production Lampe-Tempête 2020 à partir d’un documentaire sonore de Benoît Godin, le concours de l’ADCK, avec les voix de Iabe Lapacas & Jean-Louis Koroma sur une musique originale de Simon Auffret, revient sur son histoire, sa personnalité.
Résumé
Le 12 janvier 1985, à une centaine de kilomètres de Nouméa, capitale de la Nouvelle-Calédonie, Eloi Machoro tombait sous les balles des forces de l’ordre françaises. 35 ans après, ce documentaire sonore en 6 épisodes revient pour la première fois, à travers entretiens, sons d’archives et textes d’époque, sur la trajectoire de cette figure essentielle de la lutte d’indépendance kanak, encore largement méconnue hors de ses terres natales. Faire entendre son histoire, c’est aussi raconter une époque, celle de l’émergence de la formidable mobilisation collective pour la Kanaky. Le parcours du « vieux Eloi » épouse la naissance de la revendication indépendantiste kanak, jusqu’à sa révélation au monde au mitan des années 80. Un récit qui résonne aujourd’hui, alors que se rejoue inlassablement le devenir de cet archipel français du bout du monde, et à travers lui, tout particulièrement, celui de son peuple premier.
A lire : https://www.montraykreyol.org/article/petite-histoire-du-vieux-eloi-machoro
Photo : ©GABRIEL DUVAL / AFP
Sources :
Wikipédia
http://unioncaledonienne.com/?page_id=486
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