Bozusë. Mercredi 1er novembre: À la kermesse du collège. « Monsieur est-ce que vous pouvez mettre de la musique? » C’était un de mes élèves qui me parlait ainsi. « Mais est-ce que ce n’est pas de la musique vous écoutez en ce moment? » Lui répondis-je. « Mais, monsieur ce n’est pas de la musique ça. » Et je lui demandai de suite s’il en avait à proposer. Il était avec un camarade qui sortit un téléphone portable du sac. Je lui dis alors de s’installer à ma place et je rangeai mon ordinateur. Leur animation débuta. Je vis au même moment le groupe d’hommes de mon âge (50-70) se lever de dessous le flamboyant en face du stand d’animation pour se mettre plus loin vers le manguier du bureau de l’APE. Là, où la musique était moins audible. Je restais quelques temps avec les deux jeunots, Yorick et Yvanoé avant d’aller rejoindre la génération sous le grand arbre. Lorsque les vieux me virent, ils rirent. Ils savaient que j’ai passé la manette à la jeunesse. Le vieux papa de Poya, remua la tête de gauche droite en souriant qu’il ne comprenait rien à la musique de maintenant. Il rajoutait disant que son fils, c’était pareil. « Le kompa…Pff! » Et il se tut.
En entrant dans le réfectoire, une dame me dit (comme un reproche) que j’aurais dû mettre de la musique qui bougeait. C’était parce qu’à un moment j’ai fait défiler des tubes en français. Je ne parlai pas. J’avais seulement fait l’effort de comprendre mes jeunes ados pour les exercer à s’ouvrir vers d’autres genres musicaux. Mais à cette chimère…, j’ai préféré ne pas réagir. Mieux vaut parler à la branche du manguier pour ma connexion vers … l’universel. Y a toujours mieux que cet espèce de genre…Pff ! Allons! Bonne lecture à vous. Pour accompagner le vieux Maselo, le texte de Katrawa Dominique. Rencontre au salon du livre au Creipac à Nouville samedi dernier.
Wws
Rectificatif: « Wawes, ce n’est pas kasese mais hna ka sese. » Pasteur de Tiéta. C’est la réponse de Pasteur de la tribu de Tiéta à l’article que j’ai partagé la semaine dernière avec vous dans le texte accompagnant Nuelasin 156. L’interdit/tabou dans la langue de Nengone. Je ne reviens pas là-dessus.
Le salon du livre: C’était samedi dernier à Nouville au Creipac. Je reviens sur le spectacle en hommage à Mme Dewe. Il racontait sa vie et son engagement politique mais surtout par rapport à l’écriture. Je ne connais pas les artistes mais je voulais les féliciter. Ils ont réussi à arracher des larmes aux spectateurs. Il était que le texte de Mme Dewe était puissant. On la connaît. Mais je ne voulais souligner ici que la prestation des artistes. Mortel ! C’était aussi l’occasion des rencontres. Luc Deborde mon éditeur. C’était lui qui avait animé ma rencontre avec le public. Personnellement, je suis revenu sur l’intervention précédente qui traitait de la Monique avec le livre La Monique co-écrit par plusieurs auteurs.
Dans la petite voiture de Maselo
– Bonjour M. Maselo. Je viens vous déranger pour aller à Koné. Je voudrai me rendre à une librairie, peu importe. Je dois relier deux documents pour la fête de la Réformation à Oundjo.
– Vous paraissez très préoccupé. Et cela se voit sur vous M. Simano. Je vous jure.
– M. Maselo, deux mamans ont déjà commandé deux cahiers de chants que je dois relier. Je ne les ai pas encore faits faute de temps. Mais je n’ai pas le matériel nécessaire pour ça. Il me manque la page de couverture cartonnée et une feuille transparente. Je n’ai pas non plus la reliure.
– En spirale ou l’autre ?
– En plastique. Je l’ai mais le paquet est tout sale. Je l’ai retrouvé dans mes affaires de robinetterie.
– Haha, et qu’est-ce qu’il fait dedans ?
– Oh ! Vous connaissez les femmes. La maman des enfants, en faisant le ménage a mis ces paquets avec la relieuse dans le débarras, la pluie est tombée. Vous connaissez la suite …
Rencontre avec Ladys. Hier au Salon International du Livre Océanien (SILO) dans les jardins du CREIPAC à Nouville, Nouméa ! Une trentaine d’auteurs étaient présents et ont pu échanger avec le public. J’ai pu assister au pitch de Thierry CHARTON sur Hélène BESSETTE à qui il a consacré un ouvrage passionnant. Une femme engagée qui a marqué la vie intellectuelle et littéraire calédonienne pendant et après la 2nde guerre mondiale. Mariée au Pasteur BRABANT et proche des LACHERAIE, ses prises de position ont dérangé la bienpensance de l’époque et perturbé l’aristocratie protestante. On retiendra son œuvre LA GRANDE BALADE, un hommage à la Femme calédonienne. Ça tombe bien, cette 15ème édition est aussi un hommage à Déwé GORODE.
Un coup de cœur, « Shuga, the sugar way », un roman de Jerry Delathière qui raconte l’histoire de 2 jeunes Maréens kidnappés en 1872 dans le cadre du blackbirding puis emmenés de force dans une plantation du Queensland, en Australie.
Très heureux aussi d’avoir vu, échangé et salué des amis de longue date Nicolas Kurtovitch, Claude Constans et bien sûr le petit frère et Utha Léopold Hnacipan.
Félicitations aux organisateurs et longue vie au LIVRE OCÉANIEN !
Dominique KATRAWA












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