Bozu tout le monde. Une petite réflexion à propos du mob… bonne lecture. Wws
Dans la petite voiture de Maselo
- Bonjour Mr Maselo. Excusez-moi. Je suis vraiment navrée de vous faire attendre. Vous auriez dû aller faire une autre course avant de venir m’attendre.
- L’attente n’a pas été vraiment longue, vous savez ? J’ai mon téléphone et en ce moment Internet est plutôt gratuit.
- Vous avez raison. Ma fille a dit la même chose que vous. Ce doit être une campagne de séduction de l’OPT.
- Peut-être bien. Ça serait bien aussi si l’OPT donne le Wi-fi gratos.
- Mr Maselo, nos gosses ne foutent déjà rien à la maison sans le Wi-fi. Vous imaginez si ce machin-là est mis à la portée de tous.
- Vous avez raison. Vous savez un soir, je suis allé à Tiéta pour une course vers la tombée de la nuit. Au collège, il y avait beaucoup de jeunes sur les escaliers.
- Ils sont sur Internet. Les sites ? C’est encore une autre histoire, comme dit la chanson (…)
Un prof. Mardi 22 novembre, en arrivant au collège pour mes cours de la matinée, dans la salle des profs, arriva aussi notre enseignant de physique chimie. Dans la salle, il y avait madame Noëlla, madame Geneviève et moi-même. Le prof nous salua et alla s’asseoir sur la table où il y avait l’ordinateur de saisie des notes. Personne ne parlait. Je voyais bien sur son visage qu’il n’était pas bien. Je lui dis seulement de retourner à la maison. Notre prof de physique chimie, c’est celui qui a perdu son fils, il y a maintenant plus d’un mois. Je pris la parole pour dire aux deux mamans d’assister J.B et je sortis. À la deuxième heure, je vis madame Noëlla aller en cours en remontant l’allée de flamboyants; madame Geneviève a dû quitter la salle des profs lorsque notre prof de physique chimie eut repris ses cours. Il m’avait dit en arrivant qu’il allait essayer de reprendre ses cours. Il voulait tenir le coup en reprenant son travail. Il avait une autre raison de quitter son foyer. Le souvenir de son fils lui pressait le cœur. Tout le monde était triste. « On peut être triste mais on se remet de la disparition d’un être cher. Mais on ne se remet jamais de la mort d’un enfant. » …
Le mobilis. Un matin que j’allais acheter du pain pour l’internat, je ramassai une dame du bord de la route. Elle allait travailler dans un magasin au village. Une discussion s’engagea entre nous. Elle me demandait comment étaient mes élèves. Je lui répondis qu’ils n’étaient plus comme ceux de la génération d’avant et sans aucune hésitation elle reprit la parole comme au vol: « C’est la faute d’Internet et du téléphone portable. » Je la laissais un moment errer dans son monde. Et, je la repris disant que ce n’était pas le Mobilis qui était mise en question mais l’utilisation qu’on en faisait. La clé de voûte reste tout de même l’éducation. L’éducation à la maison. Les parents de nos jours ne passent plus du temps avec leurs enfants et ne leur parlent pas. Des problèmes de la société ni les problèmes de la maison. Avec Internet ils sont livrés à eux-mêmes et dès le plus jeune âge. On veut son calme, on donne un portable à son enfant. On connaît la suite.












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