La CCAT rappelle l’article 5 de l’Accord de Nouméa

Pour la CCAT (La cellule de coordination d’actions sur le terrain), les anciens leur ont confié la mission de faire sortir le pays d’une situation coloniale, qui a opposé, fait souffrir certains d’entre eux dans leur chair, et qui a entretenu un sentiment de supériorité chez les uns et d’infériorité chez les autres.

Ils ont commencé le combat pour que, malgré les divergences, malgré cette histoire compliquée, la société civile kanak ouvre la porte d’une nouvelle nation, multiculturelle, solidaire et apaisée. C’est leur héritage et pour la CCAT en être digne est important.

Les anciens ont obtenu le gel du corps électoral pour éviter que le Peuple Kanak et les « victimes de l’histoire » deviennent encore plus minoritaires chez eux. Ils ont fait aboutir la protection de l’emploi local.

Grâce à eux, le rééquilibrage vers le Nord et les Iles est engagé et ils ont fait tomber des barrières qui empêchaient jusque lors à la société civile kanak d’accéder aux études supérieures et aux postes à responsabilité.

L’Accord de Nouméa est un processus de décolonisation unique qui a permis de mettre en place une méthode faite de dialogue, d’une volonté de corriger les inégalités, et d’un transfert progressif de responsabilité.

« L’Etat reconnaît la vocation de la Nouvelle-Calédonie à bénéficier, à la fin de cette période, d’une complète émancipation. »

Grâce à l’ADN, le Pays a progressé, même s’il reste beaucoup à faire mais cela ne doit pas remettre en cause la finalité de l’Accord, à savoir la décolonisation.
Les trois consultations n’ont pas permis de porter la naissance de cette nouvelle nation mais, selon l’ADN, cela ne bloque pas l’accès du Pays à la pleine souveraineté. C’est le sens de la fin du point 5 du texte de l’Accord, soit : « Tant que les consultations n’auront pas abouti à la nouvelle organisation politique proposée, l’organisation politique mise en place par l’accord de 1998 restera en vigueur, à son dernier stade d’évolution, sans possibilité de retour en arrière, cette « irréversibilité » étant constitutionnellement garantie. Le résultat de cette consultation s’appliquera globalement pour l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie. Une partie de la Nouvelle-Calédonie ne pourra accéder seule à la pleine souveraineté ou conserver seule des liens différents avec la France, au motif que les résultats de la consultation électorale y auraient été différents du résultat global. L’Etat reconnaît la vocation de la Nouvelle-Calédonie à bénéficier, à la fin de cette période, d’une complète émancipation ».

La société civile du pays a porté l’Accord de Nouméa et la CCAT souhaite faire naître cette nation.

« Nous avons choisi de ne pas nous laisser impressionner par le discours des faux prophètes d’une politique faite d’apparences et de mensonges. Derrière les discours, c’est l’ombre du néo-colonialisme qui s’avance. Leur objectif, c’est affaiblir le plus possible la revendication d’indépendance pour remettre en cause tous les acquis de la lutte politique des Kanak. C’est pourquoi tous les partis dit « Loyalistes » veulent la suppression du corps électoral gelé. Ce qui favorisera une nouvelle colonisation de peuplement et la protection de l’emploi local n’y résistera pas ! »

Derrière la question de l’accès à la pleine souveraineté, la vraie question est « Pensez-vous que ce Pays soit le vôtre ? ». Il est de plus en plus évident que certaines vérités sont cachées.
Le leitmotiv « vous ne pourrez pas voler de vos propres ailes, c’est impossible » perdure.
C’est ce qui s’est dit pendant longtemps à propos de l’usine du Nord. Il a fallu la détermination de Jean-Marie Tjibaou et de Raphaël Pidjot pour démontrer le contraire et aujourd’hui, il y a trois usines sur le sol calédonien.
La situation n’a pas changé.

Malgré le refus des non-indépendantistes de signer la déclaration de Nainville-les-Roches en 1983, les anciens ont décidé de respecter leur parole et de partager leur droit à l’autodétermination avec les communautés que l’histoire a enraciné dans cette terre.

« Nous sommes beaucoup à avoir choisi de porter cet engagement car nous souhaitons sortir honorablement de l’Accord de Nouméa, afin que le socle de la future nation soit le respect et la paix. »


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