Une nouvelle publication autour des EFCK et des formations de Monsieur Eddy Wayuone Wadrawane.
Résumé
« Développer l’identité de l’École calédonienne » et enseigner les EFCK (Éléments fondamentaux de la culture kanake) sont les grandes nouveautés du PENC (Projet éducatif de la Nouvelle-Calédonie) adopté en 2016 par le Congrès de la Nouvelle-Calédonie. La reconnaissance, l’inclusion et l’inscription officielle des EFCK dans le PENC affirment une fois de plus les paradigmes de la « double légitimité » et de la « coprésence » exprimés par les différents accords politiques depuis la table-ronde de Nainville-les-Roches en 1983 et Matignon-Oudinot-en 1988 puis Nouméa en 1998. La transposition didactique comme procédure stricte et structurante au sens « métacognitif, psychodidactique et pédagogique » permettra d’axiomatiser ces savoirs savants coutumiers dits EFCK pour en faire de réels objets de formation pour les enseignants et d’enseignement pour les élèves en Nouvelle-Calédonie.
Plan

Extrait
La « double légitimité » qu’exprime implicitement le slogan « deux couleurs un seul peuple » de l’UC (Union calédonienne) le plus vieux parti politique du pays, a été officiellement reconnue en 1983, lors de la table-ronde de Nainville-les-Roches entre le FI (Front indépendantiste), le RPCR (Rassemblement pour la Calédonie dans la république) et le secrétaire d’État Lemoine. Cette « double légitimité » sociohistorique concerne d’une part l’endémicité du peuple kanak et d’autre part l’implantation des populations européennes dites les « victimes de l’histoire », issue de la colonisation pénale et libre. Cette double reconnaissance devra conduire à solder le passif colonial en se débarrassant des derniers oripeaux d’une époque dépassée. Elle sera réitérée lors de la signature des accords de Matignon-Oudinot (1988) et de celui de Nouméa (1998). La « coprésence » entre l’exogénéité conquérante et l’endogénéité meurtrie est magistralement affirmée dans l’ADN : « Le moment est venu de reconnaître les ombres de la période coloniale, même si elle ne fut pas dépourvue de lumière ». L’identité kanake et la laïcité, constitueront désormais le socle de référence pour engager une co-construction identitaire harmonieuse et équilibrée.
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