En septembre 1914, plus de mille calédoniens sont mobilisés pour partir au front en Europe. Aucun Kanak ne fera partie de ce premier voyage. A l’époque, les Kanaks ne sont pas citoyens, et ne sont donc pas mobilisables. Mais rapidement le besoin de recruter davantage se fait sentir.
La Nouvelle-Calédonie d’alors est peu peuplée : 50 000 personnes dont 28 000 kanak. Il n’est pas question pour les autorités de la dépeupler complètement de sa population européenne. On commence donc à recruter dans les tribus. Plus d’un millier d’hommes partent en France dès juin 1916. C’est le cas de Kalepo, natif de Tiga, qui meurt au combat deux semaines avant l’armistice de 1918. C’est aussi le cas de Samuel, enrôlé volontaire de Lifou, qui travaillera à la SLN a son retour.
A la fin de la guerre, les promesses faites aux tirailleurs kanaks avant leur départ ne sont pas toutes tenues. On voit naître les premières revendications écrites de la part des anciens soldats. Pierre nous raconte le régime de l’indigénat durant la période d’entre-deux-guerres. Lui n’a pas subi les mêmes contraintes que ses parents qui devaient avoir une autorisation pour se déplacer. C’est le début de la fin d’une période coloniale stricte.
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photo : ac-nouméa
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