Nuelasin 179 – 5 juillet 2024

Bozusë, le texte Sylvain est une reprise d’un écrit rédigé à l’heure où Vavouto était encore en fusion, voilà beaucoup d’années. Je l’ai repris parce que l’usine connaît désormais des difficultés à fonctionner. Je me suis inspiré d’un fait réel, comme habituellement. Sylvain, le prénom d’emprunt, n’est plus à l’usine comme beaucoup d’autres. C’est comme s’il était revenu à la case départ. La voiture qu’il avait achetée à l’époque était revendue. Sylvain alors est redevenu lui-même.

Et les proverbes (sur les hommes) sont pour rétablir l’équilibre. La semaine passée, c’était sur les dames. Je me serais rendu coupable si je ne mettais pas du poids dans l’autre bras de la balance.

Les deux autres textes d’accompagnement, c’était plus pour habiller la page. Cette dame m’a marqué avec ses allées et venues pour amener ses deux filles à l’école. Le pitbull, c’était vraiment une histoire parce que je n’ai pas fermé de l’œil en revenant dans la maison. C’était l’horreur que de revoir ce combat vu seulement dans les films et dans d’autres pays.

Bonne lecture à vous. Wws

Le défi Quotidien : Je pense à la détermination d’une maman de la tribu de Bopope. Chaque matin, elle amène ses deux filles au collège et revient les chercher à 11h30. Un jour, je l’ai vue attendre près de la guérite du collège, et nous avons discuté. Elle m’a expliqué que mercredi (lors du blocage) elle devait descendre de la vallée pour amener ses filles jusqu’aux barrages. Ensuite, elles traversaient ensemble et quelqu’un les rejoignait de l’autre côté pour les amener au collège. La mère attendrait alors ses filles toute la matinée pour les récupérer à 11h30. Trop risqué pour les deux petites filles. Elle ne l’a pas fait mais la pensée était là. Cette situation témoigne de la volonté et de la détermination de cette mère à assurer l’éducation de ses enfants.

En quittant sa vallée, elle rejoignait d’abord sa famille sur les barrages (de la tribu.) Elle avait l’intention d’amener un autre enfant de la famille au collège de Tiéta, où il est inscrit. Cependant, cet enfant est resté sur les barrages, affirmant qu’il participait à « la lutte ».

Combat de chiens : Une nuit de la semaine, (lundi 1er juillet) j’ai été réveillé par un bruit inquiétant provenant de l’extérieur. C’était un combat de chiens. Le gémissement désespéré de l’un d’eux m’a poussé à sortir de la maison pour voir ce qui se passait.

Devant la maison, j’ai vu deux chiens en train de se mordre violemment. L’un d’eux était le chien bleu de ma voisine, Mme Céline, qui l’accompagnait toujours au collège pour ses heures de ménage. L’autre était un pitbull, dont je ne connaissais pas le propriétaire. Le pitbull avait attrapé le chien bleu à la gorge et ne le lâchait plus. Il secouait sa tête de gauche à droite et de haut en bas, tandis que le chien bleu gémissait de douleur.

Le bruit était effrayant, semblable à celui d’un moteur qui peinait à démarrer, et le chien bleu semblait sur le point de succomber. Je savais que si je n’intervenais pas rapidement, il risquait de mourir avec la gorge déchirée. Je cherchais désespérément quelque chose pour assommer le pitbull, car il ne lâchait pas prise. J’avais déjà vu des combats de chiens très violents, et le pitbull en sortait toujours vainqueur.

Sylvain

« Y va, n’y va pas » : c’était la pensée de s’engager dans le service militaire car cela faisait déjà longtemps que Sylvain avait quitté le collège. Il n’avait pas fait partie des mauvais élèves, et son comportement n’était pas problématique. Cependant, le savoir semblait avoir du mal à percer son cuir chevelu. Il décida de partir en France pour faire son service militaire, pensant que c’était sa voie et qu’il y réussirait.

Il n’avait même pas passé une année loin de la Nouvelle-Calédonie que des nouvelles parvinrent. Elles n’étaient pas très bonnes : Sylvain avait déserté et, par conséquent, avait été renvoyé. Pourtant, il ne revint pas immédiatement au pays. Il se contenta de vagabonder dans diverses villes de la métropole, parasitant et prolongeant sa misère, pour faire croire à sa famille restée au pays qu’il était toujours dans la vie militaire.

À la fin, la famille, qui était informée, comprit la honte du soldat imaginaire. À son retour, il raconta à qui voulait l’entendre qu’il avait mis fin à sa carrière militaire pour s’occuper de ses grands-parents, car il pensait beaucoup à eux. Les seuls coups d’éclat de ce militaire raté étaient ses beuveries en fin de semaine.

Heureusement pour lui, un membre de sa famille l’aida à trouver une place et l’embaucha dans le nouveau temple de VKP où tout le monde devait se mettre au garde-à-vous, Vavouto.

Dans la petite voiture de Maselo

  • Bonjour monsieur Maselo. Vavouto s’il vous plait. Je vous demande quand même mais je sais qu’il y a un barrage filtrant en ce moment, je viens de consulter les réseaux.
  • Je suis passé par là-bas en revenant de Koné. Il y avait du monde sur chaque bord de la route. Ils laissent passer les usagers.
  • Oui, mais moi, quand il y a attroupement… j’ai peur. J’ai déjà vécu des situations comme cela.
  • Vous avez raison. Et c’est fragile tout ça. Je ne sais pas s’ils vont laisser passer les voitures tout le temps ou à un moment ils vont bloquer pour durcir leurs actions. Filtrant ? C’est pas trop rassurant à mon avis.
  • Cela dépend de la réunion du syndicat des mines. Ils disent que c’est pour soutenir les dirigeants de la compagnie.
  • Je comprends. Faut que nos usines tiennent. Le cours du nickel est à un seuil critique. Et surtout que l’Indonésie absorbe tout le secteur avec son prix concurrentiel.
  • C’est fragile tout ça… Y a des vies qui sont en jeu. Je ne suis pas bien. Vous savez M. Maselo ?
  • Je connais quelqu’un dont la fille est à Vavouto depuis déjà beaucoup d’années.
  • J’ai mon aîné qui y travaille aussi. Sa fille passe le Bac cette année. Vous, vous êtes plutôt bien loti. Vous n’êtes pas à plaindre. Un taximan, des clients jour et nuit… un bon business. Vous avez la belle vie.
  • Quand on est dedans M. Tein, on ne s’en rend pas compte. Allez, où est ce que je vous dépose ?

Proverbes sur les hommes

Si les hommes aiment les femmes silencieuses, c’est parce qu’ils sont persuadés qu’elles les écoutent.
Quand l’homme réfléchit, la femme a déjà compris.
Sans une femme l’homme gémit et va à la dérive.
En politique, si vous voulez des discours, demandez à un homme. Si vous voulez des actes, demandez à une femme.
Les femmes savent le point faible des hommes, mais les hommes ne sont pas arrivés à trouver le leur.
Les hommes veulent toujours être le premier amour d’une femme. C’est là leur vanité maladroite. Les femmes ont un instinct plus subtil des choses. Ce qu’elles aiment, c’est être la dernière romance d’un homme
Une femme veut beaucoup de sexe avec l’homme qu’elle aime. Un homme veut beaucoup de sexe.
Quand une femme se remarie, c’est parce qu’elle a détesté son premier mari. Quand un homme se remarie, c’est parce qu’il a adoré sa première femme. Les femmes tentent leur chance ; les hommes risquent la leur.
Hitler n’est pas né d’une femme, mais de l’amertume des hommes.
Quand une femme vient chez un homme c’est soit pour faire le ménage soit pour faire l’amour.
Une femme est toujours le plus beau rêve, que puisse faire un homme.
La femme vit en général plus longtemps que l’homme pour avoir là encore le dernier mot.

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