Dans le cadre de ses missions, l’Association Présence Kanak apporte un soutien aux auteurs adhérents en les éditant. Tous les ans, 10 auteurs peuvent désormais bénéficier de ce soutien. « Je trempe ma plume dans mon âme et mon cœur » est le premier recueil de poèmes de l’auteure ETH Hélène et le premier ouvrage publié par APK. Les ouvrages sont distribués par Hachette International.
Présentation
Les poèmes d’ETH Hélène ont d’abord été publiés sur la plateforme numérique de l’Association Présence Kanak. « Je trempe ma plume dans mon âme et mon cœur » est son premier recueil de poèmes. Préfacé par Patrick Kici Eatene, elle nous livre ici ses méditations poétiques inspirées principalement par ses 2 environnements coutumiers : l’île de Pentecôte au Vanuatu et Kwênyii (l’île des Pins) en Nouvelle-Calédonie, de son vécu, de ses expériences et de ses rencontres. Ces textes souvent transcendants amènent le lecteur à une réflexion sur notre société actuelle et à une rétrospection sur sa vie.
L’auteure aime raconter que depuis sa naissance, elle a eu la chance de vivre un peu partout sur le territoire : Coula, Koné, Plum, Quartier-Latin, Dumbéa, Saint-Quentin, Magenta. Elle affirme toutefois que c’est au sein du quartier de Saint-Quentin, appelé 51 dans le jargon des jeunes, qu’elle a surtout grandi. Enfant, elle a aimé passer ses vacances entre Kwênyii et l’île de Pentecost, ses héritages dont elle a encore tant à apprendre. Observatrice, ses balades dans le Nord nourrissent sa curiosité et ses réflexions. « Ma route » est le tout premier poème présenté au public par l’auteure.
L’auteure
ETH Hélène (nom d’artiste de Marynka TABI) est née le 1er août 1997 à Nouméa au sein d’une fratrie de 7 sœurs et 3 frères, dont l’un est son faux-jumeau. Son père, originaire de l’île de Pentecost au Vanuatu, est chauffeur d’engins responsable sur mine ; sa mère, originaire de l’île des Pins, est secrétaire dans un établissement scolaire. Elle a suivi sa scolarité au sein d’établissements catholiques de Nouméa : école primaire du Sacré-Cœur, Collège Champagnat et Lycée Blaise Pascal. Après avoir obtenu une licence de droit en 2018 à l’Université de la Nouvelle Calédonie, puis un master en droit public en 2020, elle a aujourd’hui plusieurs casquettes qui lui permettent de vivre son destin.
Extrait préface de Kici Eatene
J’ai l’immense honneur de préfacer ce recueil de poèmes. Etant novice en la matière, j’en suis le premier surpris mais je remercie l’auteure pour sa confiance. L’exercice est périlleux et je crains de saboter ce travail remarquable. La poésie est un genre littéraire qui tient parfois de la confession et d’une certaine forme de dévoilement. On se rend visible…et dans le pays du non-dit, vous le savez comme moi, on cultive parfois la discrétion comme un mécanisme d’autodéfense.
Mais les poèmes de cette jeune auteure Kanak sont aussi l’expression d’une jeunesse qui réinterroge la société calédonienne dans ses fondements. Il y a des questionnements qui sont clairement posés, on ne peut les ignorer…
En tout cas, pour ma part, ses textes m’ont touché personnellement car ils évoquent un cheminement qui est d’abord intérieur. Elle part d’abord des éléments de sa biographie et de son autoportrait un peu à la manière d’un puzzle, parsemés ici et là dans ses différents poèmes.
Extrait poème
Je porte une robe mission comme Maman, un pas vers la guérison
L’odeur du taro m’attire plus que l’igname
Je ne sais pas tresser comme mes Mémés
Mon passeport pour mes rites rencontre des limites
Je ne sais qu’être grossière à travers les langages de mes Mères
La racine du kava s’en va, je ne sais combler cette lacune pour mes Papas
Ma natte traditionnelle est une audience coutumière, force et honneur à mes Wawas
J’implore que les palabres ne soient pas utilisés comme des sabres pour mes Tontons (…)
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