Au cours d’un entretien avec Jean-François Corral et André Némia, Paul Néaoutyne livre ses réflexions sur le souhait d’indépendance du peuple Kanak.
Résumé
L’histoire de la Kanaky-Nouvelle-Calédonie ne s’est pas arrêtée il y a vingt ans ou presque à Ouvéa. Aux » événements » sanglants et douloureux des années 1980 a succédé une période de négociations politiques. En 1998, l’accord de Nouméa signé entre l’Etat français, le Rassemblement (loyaliste) et le Front de libération nationale kanak socialiste, inaugure un processus de décolonisation original et irréversible qui organise le transfert progressif des attributs de ta souveraineté jusqu’à l’indépendance. Une nouvelle étape s’ouvre, » marquée par ta pleine reconnaissance de l’identité kanak, préalable à la refondation d’un contrat social entre toutes les communautés qui vivent en Nouvelle-Calédonie, et par un partage de souveraineté avec la France, sur la voie de la pleine souveraineté « . Paul Néaoutyine, qui a succédé à Jean-Marie Tjibaou à la présidence du FLNKS de 1990 à 1995 et qui préside aujourd’hui la province Nord à majorité indépendantiste, nous livre ses réflexions sur la stratégie choisie par le peuple kanak dans sa lutte pour la dignité et l’émancipation de tous.
Sommaire
De la vallée d’Amoa à Lyon 2
De l’insoumission aux » événements «
Des accords de Matignon-Oudinot à la présidence du FLNKS
L’accord de Nouméa
Foncier et développement
Les enjeux du nickel
Environnement et culture
Questions d’actualités
Paul Néaoutyne
Paul Néaoutyine, professeur agrégé de sciences économiques, est membre du PALIKA qui prône l’indépendance kanak socialiste révolutionnaire. Il a été directeur du cabinet de Jean-Marie Tjibaou avant de lui succéder à la présidence du Front de Libération Nationale Kanak Socialiste de 1990 à 1995. Maire de Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié) et président de la province Nord depuis 1999, il est l’un des principaux négociateurs de l’accord de Nouméa.
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