La France, si prompte à s’extasier sur les peuples premiers des autres nations, à condamner ces mêmes nations sur leurs relations avec les peuples autochtones, a-t-elle conscience qu’elle a près d’elle des peuples premiers : Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Guyane, Wallis et Futuna, Mayotte ? Ils sont eux aussi gardiens et détenteurs de savoirs ancestraux, eux aussi ont su conserver leur savoir-faire et leur savoir-être, et ils sont prêts à les transmettre.
Les sujets relatifs aux peuples autochtones sont particulièrement sensibles en France. Ils renvoient en effet à des problématiques impliquant des contradictions et remettant en question la constitution elle-même. De ce fait, l’État se retrouve dans une situation délicate sur ces thématiques.
Actuellement, la France compte divers groupes autochtones sur ses territoires d’outre-mer. La Polynésie française abrite notamment les Maohi. Les Kanaks vivent, quant à eux, en Nouvelle-Calédonie. La Guyane française recense plusieurs peuples distincts, dont les Ka’lina, les Lokono, les Pahikweneh, les Teko, les Wayana et les Wayampi. Les Wallisiens et Futuniens vivent quant à eux sur les archipels de Wallis & Futuna, situés à un peu plus de 2.000 km de la Nouvelle-Calédonie. Sans oublier Mayotte.
Ces données sont assez approximatives, car aucune étude officielle n’est disponible sur ces groupes (recensement, zones d’implantation, etc.). En effet, les statistiques basées sur l’ethnicité sont interdites sur tout le territoire français. Néanmoins, certaines organisations ont avancé des estimations au fil des années. La Guyane, par exemple, compterait environ 9 000 autochtones. En Nouvelle-Calédonie, grâce à l’ADN, le recensement permet de mesurer la répartition de la population selon la communauté d’appartenance ressentie. Ce recensement permet aujourd’hui de savoir que la population Kanak représente plus de 40% de la population en Nouvelle-Calédonie ce qui fait d’elle la communauté ethnique la plus importante.
Sur ces sujets, la plus grande difficulté du gouvernement vient du premier article de la Constitution. Ce texte prône l’unicité du « peuple français », l’égalité des citoyens et l’indivisibilité de la République. Ainsi, l’État ne peut pas reconnaître l’existence d’autres groupes au sein de ce peuple supposé être unique et renforce sa position en ayant émis une réserve sur l’article 30 de la Convention internationale des droits de l’enfant qui précise :
« Dans les États où il existe des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques ou des personnes d’origine autochtone ou appartenant à une de ces minorités ne peut être privé du droit d’avoir sa propre vie culturelle, de professer et de pratiquer sa propre religion ou d’employer sa propre langue en commun avec les autres membres de son groupe ».
En 2017, une loi a été adoptée en France reconnaissant l’égalité réelle pour deux peuples autochtones français, les Amérindiens de Guyane et les Kanaks de Nouvelle-Calédonie.
La Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) a toutefois souhaité apporter un éclairage sur la situation spécifique des peuples autochtones en outre-mer et a appelé l’État français à clarifier sa position en faveur de la reconnaissance de ces peuples en tant que tels.
« La loi pour l’égalité réelle des outre-mer constitue une avancée notable dans l’engagement de la France à combler les retards dans l’accès aux droits des populations vivant dans les territoires ultra-marins. Néanmoins, explique Christine Lazerges, présidente de la CNCDH, les membres des peuples kanak en Nouvelle-Calédonie et amérindiens en Guyane doivent faire l’objet d’une attention particulière. Afin que les mesures prises en faveur de ces deux peuples soient réellement efficaces, il est indispensable que l’État reconnaisse ces deux peuples comme des « peuples autochtones » en tant que tels sur le territoire de la République française. »
Ce qui n’a toujours pas été fait.
Sources :
https://www.un.org/development/desa/indigenous-peoples-fr/
Photo : Ouest France
Bonjour
J ai lu votre article
Vous avez une belle plume pour défendre vos idées ( très belles )
Je ne m avancerais pas plus , j apprécie d être dans le SILENCE ( DEPUIS QUE JE SUIS A LA RETRAITE )
J ai laisse 1 commentaire pour JM( parce que c est JM )et je vais adhérer a PRESENCE KANAK .
PUIS je repars dans le SILENCE
BIEN ENTENDU si vous souhaitez partager de femme a femme , je serais la , en mail .
Je vous souhaite une très belle journée C est encore une belle journée pour être heureuse
Pour moi , être HEUREUSE est la pire des réponses qu on peut opposer au NEO COLONIALISME
LISETTE
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