Nouvelle-Calédonie – Histoire

Les premières traces de peuplement humain sont attestées sur les littoraux aux environs de 1100 avant J.-C. Ces sociétés, arrivées par l’est de l’Asie au cours d’une lente progression, appartiennent à la civilisation dite Lapita, qui s’étend sur toute une partie du Pacifique Sud. Les principaux aspects de la tradition kanak, comme le respect de la coutume, sont nés à cette époque lointaine.

La colonisation

En 1774, le Britannique James Cook accoste au Nord de la Grande Terre et marque ainsi la « découverte » européenne de l’île. L’archipel, qu’il baptise « Nouvelle- Calédonie » parce que le relief lui rappelle l’Ecosse, accueillera rapidement les premiers échanges entre autochtones et visiteurs (santaliers, missionnaires protestants et catholiques…).

En 1853, Napoléon III prend possession du territoire au nom de la France, le destinant dix ans plus tard à devenir une colonie pénitentiaire. Durant trente-quatre ans, y seront déportés condamnés de droit commun ou politiques, comme Louise Michel, révolutionnaire pendant la Commune. L’installation du bagne va de paire avec une expulsion accrue des populations kanak de leurs terres. Deux grandes révoltes kanak en 1878 et 1914 sont durement réprimées.

L’émergence sur la scène internationale

À la fin du XIXe siècle, le sous-sol de la Nouvelle Calédonie révèle de grandes richesses minières et les premiers immigrants asiatiques viennent travailler à leur exploitation. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la Nouvelle-Calédonie assume un rôle stratégique dans la Guerre du Pacifique.

À la fois base américaine et centre du commandement interallié dans la région, le Caillou accueillera plus d’un million d’Américains en quatre ans. L’impact sur les modes de vie et les infrastructures du territoire est considérable.

Les revendications du peuple autochtone

Le boom du nickel (1968-1971) fait entrer la Nouvelle-Calédonie dans une période industrielle effrénée. Mais la venue massive de nouveaux immigrants, alliée aux nouvelles donnes économiques et politiques, accentuent les déséquilibres entre les communautés.

Au cours des années quatre-vingt, c’est l’explosion de violence : les « Evénements » déchirent la Calédonie.

Le 22 avril 1988, deux jours avant le premier tour de la Présidentielle en France, des militants indépendantistes investissent la gendarmerie de Fayaoué, sur l’île d’Ouvéa, avant de se retrancher dans une grotte avec des otages. L’assaut est donné le 4 mai. Au total, cet épisode tragique aura fait 21 morts.

En 1988, les Accords Matignon-Oudinot – signés entre les partis indépendantistes, non-indépendantiste et l’État français – instaurent une politique de rééquilibrage, avec la création de trois Provinces et une reconnaissance officielle du peuple kanak.

Le 4 mai 1989, le leader indépendantiste Jean-Marie Tjibaou et son bras droit au FLNKS Yéwéné Yéwéné sont assassinés lors de la commémoration du drame d’Ouvéa.

Les Accords Matignon-Oudinot ouvrent toutefois la voie à la paix et en 1998, ils se prolongent avec la signature de l’accord de Nouméa qui crée un gouvernement collégial du pays à côté des trois Provinces : c’est l’assurance que les deux grandes légitimités politiques travaillent ensemble. Le nouvel enjeu devient la construction d’un destin commun pour rendre le retour à la paix définitif et asseoir la citoyenneté calédonienne.

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