Coutume Kanak

Raconter la coutume kanak n’est pas chose simple tant l’essence même de cet acte est inexprimable, touchant au fondement de l’être et de la société.

Abordant des sujets aussi vastes que la notion du territoire, de la structure sociale, ou des alliances claniques, l’ouvrage présente, avec une grande justesse une part de la vie traditionnelle kanak dans un reportage graphique et photographique dévoilant au fil des pages l’intimité des cérémonies coutumières célébrées lors des trois grands moments de la vie kanak : la naissance, le mariage et le deuil.

Par les témoignages recueillis, les portraits, les photographies, mais aussi un texte documenté digne d’une recherche anthropologique et de schémas éclairants, l’ouvrage apporte ici des informations précieuses pour qui s’intéresse et souhaite comprendre ou mieux appréhender la société kanak.

Extrait

Si la Coutume Kanak était définie seulement par le mot coutume, il serait très réducteur de limiter son sens à une vision liée au passé des us et de la tradition, ou encore de l’imaginer en une vision folklorique d’une société.

Une définition générale dirait que la coutume est un usage né de la répétition, consacré par le temps et accepté par la population d’un territoire. En Nouvelle-Calédonie, la coutume est actuelle et il se cache beaucoup de notions derrière ce simple mot.

La Coutume Kanak est multiple et complexe. Elle définit la géographie d’un pays et l’organisation de la société. Elle place l’individu dans son milieu en fonction d’une cosmogonie et d’un Être premier. Elle dicte les généalogies, les filiations patriarcales et matriarcales. Elle est un acte d’échange cérémoniel qui marque la relation et la position vis à vis de l’autre. Elle se traduit en paroles, en gestes et en dons. Elle se matérialise en objets et en ignames. Elle représente les règles de vie, la bienséance, l’accueil, le respect et l’humilité.

La coutume rythme l’existence de l’Être Kanak dans les trois grands moments de sa vie. Elle le positionne et prend sa place depuis la naissance, puis tisse les liens de la société dans le mariage, pour se pérenniser à la mort, dans la séparation du corps et de l’esprit.
La coutume est présente au quotidien des Kanak et se manifeste d’un simple geste de bonjour aux plus grandes cérémonies coutumières.

L’auteur

Après des études en arts appliqués et en architecture pendant lesquelles Sébastien Lebègue acquiert ses compétences dans le domaine de la photographie et du graphisme, il enseigne pour l’éducation nationale jusqu’en 2007 en France et en Polynésie. Pendant ces années, il développe sa propre création orientée sur le voyage, la mémoire et la découverte des cultures. En 2007, il publie deux ouvrages (Ka’oha nui, carnet de voyage aux îles Marquises – Ed. Au vent des îles ; Passeport pour Tokyo – Ed. Elytis). En 2013 et 2014, il réalise un reportage d’intégration consacré à la coutume kanak en Nouvelle-Calédonie qui donnera lieu à une grande exposition au Centre Culturel Tjibaou de novembre 2014 à août 2015.

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