À l’heure où nos yeux ont salé de larmes nos blessures, nos regards remplis de cette histoire qui a frappé de plein fouet notre peuple, dépossédé de sa terre, brisé dans sa chair.
Je perçois encore le murmure de ces familles déracinées de force, déplacées sans l’avoir demandé, arrachées à leur propre histoire pour être plongées dans la nôtre.
Je suis, et nous sommes, le fruit de cette violence.
À nous, qui sommes porteurs de cet héritage parfois douloureux, nous l’avons rendu fertile et riche.
Nous qui avons façonné ce pays, imprégné de cette culture millénaire et de celle de ceux qui ont planté leur cœur dans cette terre.
Mon pays,
C’est une vérité universelle que d’assumer ce que nous sommes : coutumiers, entrepreneurs, jeunes et moins jeunes des quartiers ou des tribus, fils et filles de cette terre magnifique.
Il y a une force en nous qui ne ment pas, dans la volonté de poursuivre notre chemin ensemble, vers l’émergence de ce pays nouveau qui se lasse de nous attendre.
Tu es, et nous sommes, porteurs de cette lumière pour notre peuple.
Il faut s’avancer avec confiance pour éclairer encore plus loin notre chemin du destin commun et celui vers la pleine émancipation de notre pays.
Mon pays,
En ce 24 septembre 2025, fête de la citoyenneté, nous célébrons la diversité de nos cultures comme socle de notre nation.
Être citoyen dans notre pays, c’est accepter de partager des valeurs, une histoire. On n’est pas citoyen par défaut, on l’est parce qu’on le veut.
Mon pays,
Le 24 septembre, c’est un rappel.
Un appel à la dignité.
Un appel à l’émancipation.
Un appel à la décolonisation des mentalités.
Un appel à la citoyenneté.
Un appel à marcher ensemble vers notre liberté.
« Connaître son Histoire pour se reconnaître en Homme nouveau. Se reconnaître en Homme libre pour renaître en Frère. »
Député Emmanuel Tjibaou













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