Newsletter n°5 – Mai 2025

Bozu chères lectrices et chers lecteurs !

Pour ce mois de mai, APK vous propose trois numéros de Nuelasin, la revue de Mr Léopold HNACIPAN. Avec le n° 128, il nous plonge dans les relations parfois complexes des liens claniques issus de la femme, matrice tisseuse de toile. Le 129 est un récit traduit en plusieurs langues tandis que le 130 raconte le partage d’un goûter entre collègues en tribu. Il termine son voyage en nous relatant le partage d’une pêche « miraculeuse » à la tribu de Gatope.

Mai 2024 : une période sombre qui nous plonge encore dans cette dualité combative entre peuple colonisé et colonisateur. Les termes sont durs mais sont une réalité, notre réalité. Triste constat : à la lecture du Bwenando n°2 du 18 juillet 1985, on se rend bien compte que la situation est identique à ce qui a conduit au 13 mai 2024.

Et pourtant la volonté de faire chemin ensemble est écrite depuis les Accords de Matignon en 1988 puis ceux de Nouméa en 1998, même si politiquement les choses se sont scellées depuis 1983 avec la reconnaissance des autres communautés en terre kanak.

Ce mois de mai est l’occasion de faire un retour sur les évènements de l’an dernier sous la plume de Marynka TABI, métis vanuataise, enfant du pays de l’aire Djubea. Son angle de vue, son amour pour le pays et pour le peuple qui y vit nous révèle que finalement la racine du mal être en Kanaky ne peut pas se définir seulement par le ressassement du passé mais par l’inaction réelle d’aller vers l’autre en reconnaissant son histoire, sa personne et son devenir. Elle rend hommage à ces enfants (14 personnes tuées par arme à feu dont 11 civils kanak – 13 mai 2024), symboles d’une jeunesse partie trop tôt parce qu’on ne les a pas assez écoutés, trop malmenés, car aveuglée par d’autres enjeux que le quotidien, la vraie vie du peuple, la classe politique n’a pas su réellement répondre aux besoins de la société. D’où son cri : « Qu’avez-vous fait de nous ? »

Au-delà de la plainte déchirante qu’elle adresse au monde, cette écrivaine, inspirée des vieux, lance aussi un appel d’abord aux autochtones dans une invitation à une introspection mais aussi à une prise de conscience de leur responsabilité dans la conduite du monde et de l’humanité : Qu’est-ce qu’être autochtone ?.

Puis interpellant les communautés diverses du pays, elle amène le lecteur à cultiver la bienveillance, le respect mutuel, la compréhension, la justice, l’empathie ( A l’attention des âmes vivant en Kanaky Nouvelle Calédonie / Si j’étais Kanak, j’aurais compris mais …).

Puis comme pour donner un souffle d’élan, Marynka propose une Analyse des perspectives pour relever les défis de la Kanaky Nouvelle Calédonie, participant ainsi à la naissance d’une Humanité plus belle qui n’attend plus qu’à éclore sur cette Terre Sacrée.

Tout comme Marynka, Kapetchore (la relève) (que nous vous invitons à (re)découvrir), groupe musical originaire de Païta, exprime ses revendications et ouvre au rassemblement !

Encore une fois, le Pays regorge de ressources parmi notre jeunesse qui ne demande qu’à être écoutée.

Belle lecture et que chacun contribue à la meilleure version de notre Humanité !

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