14 personnes tuées par arme à feu dont 11 civils kanak – 13 mai 2024 – Association Présence Kanak

Le droit des peuples autochtones aura encore fait couler du sang en KNC…

Le 13 mai 2024, l’Assemblée nationale se penchait sur l’ouverture du corps électoral pour les provinciales, date que les habitants de la Kanaky n’oublieront pas de si peu.

Pour cause, le territoire est entré dans une période de grande violence, les blessures du passé ont ressurgi, comme le tonnerre peut retentir soudainement et longuement.

Plusieurs âmes ont alors rejoint le monde de l’invisible durant cette épreuve qu’a dû affronter le territoire :

Jybril Salo, jeune de 19 ans originaire de Nengone (Maré) , a été tué l’après-midi du 15 mai à Nouméa, sur la presqu’île de Ducos, vers Tindu.
Stéphanie Nasaie Doouka, 17 ans, et Chrétien Neregote, 36 ans, originaires de Xârâcùù (Canala) ont perdu la vie également le 15 mai, dans la zone industrielle de Ducos.
Le 24 mai, Daniel Tidjite, 48 ans, originaire du Nord, a été tué d’un tir à la poitrine à Dumbéa, à hauteur des barrages dressés à proximité du centre hospitalier.
Le 3 juin, le petit fils de Clément Païta, le grand chef de la tribu de Saint-Laurent à Pweyta (aire Djubea), est hospitalisé à la suite de tirs dans le col de la Pirogue. Lionel Païta, âgé de 26 ans, succombera à ses blessures le 7 juin.
Joseph Poulawa, originaire d’Yaay (Ouvéa) 34 ans, a été grièvement blessé le soir du 29 mai, à Koutio dans la ville de Dumbéa, il a rendu son dernier souffle le 11 juin.
Le 23 juin, un jeune homme de 23 ans est victime d’une plaie par balle à Kaméré, sur Nouméa.
Le 10 juillet, Rock Victorin Wamytan dit « Banane » est abattu par une balle à Tchanruu au Mont-Dore.
A Thio, le 15 août, Marco Caco, 43 ans, est atteint par une balle tirée en pleine tête.
Dans la nuit du 18 au 19 septembre, Johan Kaidine, 29 ans, et Samuel Moekia, 30 ans, sont tués à Tchanruu.

De plus, le 18 mai sur un barrage à Kaala-Gomen, Pierre-Yves Girold, 51 ans, est décédé après avoir tenté de forcer le blocage et après avoir ouvert le feu sur les manifestants présents sur le barrage, dont son fils.

Par ailleurs, deux gendarmes sont décédés, Nicolas Molinari, 22 ans, a été mortellement blessé par un tir à la tête à La Coulée, dans le Sud du Mont-Dore et l’adjudant-chef Xavier Salou, 46 ans, a succombé à un tir qualifié d’accidentel et attribué à un collègue manipulant son arme le 16 mai.

Vous remarquerez, comme l’Histoire nous l’a déjà montré d’ailleurs, que les victimes sont davantage du côté des Kanak… Notre sang n’a donc pas de valeur ? Nous pensions que cette époque était révolue. A croire que les Accords ont juste façonné certains comportements et que cette épreuve a montré le vrai visage du Mal qui veut se cacher mais que l’Esprit de la Nouvelle-Calédonie ne veut plus.