Aujourd’hui, je prends la plume pour dénoncer un fléau trop souvent passé sous silence dans nos communautés : les violences, les attouchements et les viols qui touchent nos familles et nos enfants. Trop souvent, ces crimes sont commis par des personnes en position de pouvoir, des individus bien placés, cachés derrière des titres respectables – que ce soit au sein des chefferies, des organisations religieuses ou des institutions influentes. Ces personnes abusent de leur autorité, profitent de leur statut pour commettre des actes impardonnables, et utilisent leurs relations pour faire disparaître les faits.
Nous ne pouvons plus fermer les yeux. Il est de notre devoir de briser ce cycle de silence et de complicité. Les victimes ne doivent plus avoir peur de parler, de dénoncer, de se faire entendre. Ce silence ne fait qu’entretenir la violence et protéger les agresseurs, qui continuent de vivre parmi nous, en toute impunité, représentant un danger constant pour nos enfants, nos frères, nos sœurs.
Ce qu’il faut comprendre, c’est que cela peut arriver dans n’importe quelle famille, sans que vous le sachiez. Mais trop souvent, des personnes choisissent de ne pas parler pour protéger le nom de la famille, le clan, le district, ou encore l’île d’où elles viennent, par peur des critiques et du regard des autres. Cette peur du jugement social pousse certaines victimes et leurs proches à garder le silence, à étouffer la vérité pour sauver l’honneur, alors qu’en réalité, cela ne fait qu’encourager ces prédateurs à continuer leurs actes sur d’autres victimes.
Je veux encourager chaque personne à oser prendre la parole, à refuser d’être paralysée par la honte ou la peur du jugement des autres. Il est crucial de se souvenir que ces crimes ne définissent pas les victimes, mais bien les criminels qui les commettent. Ces abus doivent cesser, et cela ne sera possible que si nous, en tant que peuple, refusons d’être complices par notre silence.
Le respect de nos valeurs, de nos traditions, doit passer avant tout par la protection de nos familles et de nos enfants. Si nous tolérons ces comportements sous couvert de respect des institutions ou des traditions, alors nous trahissons l’essence même de notre culture.
Il est temps de faire face à la vérité, d’agir ensemble pour mettre fin à ces violences, et de protéger nos générations futures. Levons-nous et soyons la voix de ceux qui ne peuvent pas parler. Nos enfants méritent de grandir en sécurité, sans la peur de ces prédateurs qui se cachent derrière des rôles respectés.
Nous apprenons beaucoup sur une société et sa culture si nous observons la manière dont elle traite ses minorités, ses malades, ses pauvres ou même ses enfants, c’est-à-dire tous ceux qui sont exclus de toute forme de pouvoir – Russell Banks












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