Je ne sais pas aujourd’hui, 5 mois après le début de la tragédie dans laquelle notre île est plongée, ce qui me laisse le plus perplexe :
- le fait que certains se réveillent maintenant et réalisent qu’il y a un souci alors que pendant près de 8 ans certains d’entre nous avons alerté dans l’indifférence générale, quand nous n’avons pas été tout simplement traités avec mépris ;
- le fait que d’autres campent sur leur position sans vouloir se remettre en question ;
- de voir les riches devenir encore plus riches (parce que disons-le ce n’est pas la crise pour tout le monde…) et cela sans que personne ne s’en offusque et surtout par leurs vassaux qui ont bien trop peur de perdre le peu qu’ils leur restent ;
- de voir qu’on reprend les mêmes personnes et les mêmes idées, les mêmes fonctionnements en se disant que cette fois-ci ça va marcher tout en oubliant, comme l’avait dit Einstein, « La folie c’est de se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent » ;
- de voir certains freiner des 4 fers pour que rien surtout rien ne change, tout en voulant nous faire croire que le pire est à venir alors que le meilleur est déjà en route ;
- d’entendre que les Caldoches sont en guerre contre les Kanak, alors qu’il apparaît clairement que le problème vient principalement d’une partie des « nouveaux Calédoniens » qui a décidé de s’en prendre à la société Kanak (Même si des irréductibles rêvent d’un retour en arrière, les Caldoches qui sont en général loin de cette posture devraient se méfier : ils sont les prochains sur la liste)….
Et puis mon optimisme reprend le dessus car je sais que chez les nouz’autes la résilience c’est avant tout un acte de résistance et je sais que bien souvent derrière chaque révolution il y a une évolution.
Je n’oublie pas non plus qu’à l’instar de l’édelweiss, cette petite plante que l’on trouve dans les hauts alpages, qui pousse dans un endroit rocailleux, pratiquement sans eau et qui a su s’adapter à son environnement en se servant de la chaleur du soleil pour faire naître une fleur d’une beauté incroyable, nouz’autes savons évoluer dans un environnement difficile. Cela ne nous a jamais empêché de faire naître le meilleur en nous. Bien au contraire.
Et je me mets à rêver que nos artistes, à l’instar de Bernard Berger qui a su nous guérir et nous rassembler grâce à sa BD « La brousse en folie » après la guerre civile des années 80, sauront trouver les mots pour nous aider à guérir de nos maux.












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