Djéo Wédjiè Tricia WAKA-CEOU est une jeune femme Kanak de 26 ans. Elle est née le 2 mars 1998 à Nouméa, juste quelques mois avant la signature de l’Accord de Nouméa.
Son père est originaire de la tribu de Tipwamwa ou Nâpwatamwa (Tibarama), à Pwêêdi-Wiimîâ (Poindimié), une commune de la côte Est de Kanaky – Nouvelle-Calédonie, et sa mère est originaire de Padawa, une tribu de l’île de Nengone.
Elle a passé la majeure partie de sa vie en tribu à Nâpwatamwa (Tibarama), qui l’a vu grandir. Au pays, on dit que la tribu entière voit grandir un être humain enfant et non on grandit quelque part. Son adolescence a été rythmée par la vie tribale (travail de la terre, pêche, cérémonies coutumières et religieuses) et les institutions scolaires. Elle aime raconter que son père a toujours mis un point d’honneur sur l’importance de son apprentissage des valeurs, savoir- faire et savoir-vivre Kanak.
Tricia est allée à l’école maternelle de Bayes, au collège Raymond Vauthier et au Lycée Antoine Kela à Pwêêdi-Wiimîâ (Poindimié) où elle a suivi le cursus scientifique et obtenu son baccalauréat en 2015.
Elle a ensuite poursuivi ses études en France hexagonale, avec un DUT HSE (bac+2), suivi d’une licence générale en science de l’ingénieur (bac+3), puis elle est allée en école d’ingénieur en gestion des risques et en environnement (bac+5), avec une spécialité en prévention des risques industriels et naturels, choisie particulièrement dans l’optique d’intégrer un poste d’ingénieur dans l’Usine du Nord, en Kanaky – Nouvelle-Calédonie.
Au cours de son cursus d’école d’ingénieur, elle a eu l’opportunité de réaliser deux semestres de 6 mois à l’étranger, en République Tchèque et en Espagne.
Elle est diplômée Ingénieure en gestion des risques et en environnement depuis 2023.
Aujourd’hui, elle contribue au rééquilibrage des compétences et des postes à responsabilités en occupant un poste d’ingénieur projets environnement chez Koniambo Nickel SAS, aussi appelée Usine du Nord, Usine Pays.
Tricia a plusieurs vœux pour son Pays mais les principaux sont :
• que l’identité Kanak soit reconnue à l’échelle nationale et à l’international, à travers une nouvelle organisation politique, dans l’esprit de l’Accord de Nouméa.
• La mise en place d’une restauration de l’organisation sociale Kanak à travers la restauration et la promotion des éléments fondamentaux de l’identité Kanak (terres, souveraineté, langues, arts etc).
• que soient posées les bases de la citoyenneté en Kanaky – Nouvelle-Calédonie à l’aide d’un consensus, qui permettra au peuple d’origine de constituer avec les hommes et les femmes qui y vivent un peuple uni pour un destin commun.
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