Haeked 2023 ! Bozu 2024 !

Sa yawe kore kenereken eje hna ciroi sese. Be nidi ushiwa ko kore co carajewe hore ta la pengen ore ta acekin me be deko ci hmijocon’ore ta la ciroi ni bone ne re kan ni bone ne ta re htei bone.

2023 fut une année meurtrière. Un lourd tribut dû à nos actes manqués.

Il aurait fallu arrêter de boire au bon moment. Il aurait fallu rentrer plus tôt. Il aurait fallu ne pas suivre le mouv !

Il aurait fallu… 

Eh oui, trop tard ! L’acte irréparable est commis !

On tue des enfants, nos enfants. On tue des femmes, nos femmes. On tue des hommes, nos frères. On viole des filles, nos filles. 

Septembre bleu n’a pas d’effet sur certains. C’est sûr. Mais gardons l’espoir de dire ceci « si Nengone hna aehngeni jewore Nod Calédonia ko eje hna thuni co cori sa kore cekol deko hna kua kec ka sanangome il hore hna ciroi ‘on ‘ore pene Nod ni eje ». 

Sincèrement et du plus profond de mon cœur, je souhaite que chacune et chacun puisse devenir la meilleure version d’elle et de lui-même et que vous soyez conscient que Celui qui est l’Esprit met tout en œuvre pour que chaque âme y parvienne. La clé nous appartient et il n’est pas d’autre chemin que celui qui nous est donné chaque jour dans nos tâches quotidiennes.

2023 fut aussi l’année de grands évènements pour le Pays, notamment celui des élections sénatoriales. Le 24 septembre, 170 ans après l’implantation du drapeau français à Balade, le premier sénateur indépendantiste entre dans la plus haute chambre du Parlement français ! Un équilibre rétabli, une audience élargie à juste titre pour une partie de la population et non pas des moindres (40% de la population calédonienne est autochtone ; l’un des plus importants taux de la planète) jusqu’ici mise à l’écart.

Deux légitimités du peuple calédonien représentées dans les hautes sphères. 

Deux légitimités validées et prometteuses d’avenir, chacune dans sa différence, contribuant par sa différence à la construction d’un pays souverain.

Année après année, un pas après l’autre, avec ses balbutiements, ses échecs, ses victoires, ses mémoires, ses histoires, le pays affirme son assise ancrée à sa terre, les bras ouverts au monde. 

2024 sera encore une série de tentatives, une année d’élection, de discussions, de palabres, de consensus. Chacun avancera comme il peut.

Mais une chose est sûre : le Pays se construit avec chaque être qui en fait partie. Le Pays sait reconnaître les siens et ne demande qu’à s’exprimer au travers de ceux qui ressentent, qui savent entendre et qui le reconnaissent à leur tour. 

L’authenticité reste essentielle. La simplicité en est une vertu comme le montrent les illustrations de votre agenda : une simple couronne, l’accueil, une igname, le partage, la transmission des fondamentaux culturels qui participent à la construction d’une citoyenneté commune.

Appartenir à une nation, s’identifier à un peuple ne tient qu’à un fil. Cette notion reste fragile lorsqu’une partie du peuple se sent rejetée ou lorsqu’une autre s’impose : pour exemple ce qui se passe en Israël (octobre 2023). Il suffit de peu.

Alors, remercions ces années d’Accord sans lesquels nous ne serions pas qui nous sommes aujourd’hui. Merci à nos Vieux, merci à ces grands êtres venus nous montrer le chemin que nous nous devons de poursuivre.

A chacun, je souhaite une année 2024 paisible, une année de réalisation de soi, une année de concrétisation. 

Prenez soin de vous ! Prenez soin des autres ! Prenez soin de votre environnement !