L’auteure Djodie BOI est étudiante en Master 2 EOP à l’UNC. Ce travail est issu de sa recherche dans le cadre de son mémoire qu’elle va soutenir fin juin intitulé « Du récit autobiographique à la mise en image des langues familiales : se représenter pour se légitimer ».

« L’esprit de l’exposition, se résume en un mot de la langue de mon père (fwâi) : Sêêdan. Le terme Sêêdan, est utilisé dans les discours coutumiers pour désigner le/les chemins/liens coutumiers. Présent dans ces discours, il reflète l’intention de renouer ou de construire les liens de famille selon les cérémonies coutumières.
En travaillant avec mon père, nous partagions l’idée que ce mot pouvait raisonner à l’ensemble des tissages, des chemins que les jeunes métisses prennent pour se réapproprier leurs langues voire pour les transmettre. Ainsi cette rencontre entre la photo et l’art visagiste, permet de montrer Sêêdan ou les chemins d’apprentissage des langues familiales, qu’ils. elles empruntent dans le but de renouer et de construire le lien avec leur.s langue.s familiale.s et plus largement continuer à faire vivre leur(s) culture(s). Chemins matérialisés par cette série de portraits.
Durant une conférence au CCT donnée par Emmanuel Tjibaou et Catherine Sabinot, intitulée Pê-Sêêdan : être le chemin de l’autre, ils reviennent sur la traduction du terme Sêêdan « L’entrée se matérialise par le chemin, c’est aussi quelqu’un que l’on va retrouver à cette rentrée. Et à cette occasion, on retrace les liens que l’on a (…) l’héritage des alliances passées ».
Sur ces derniers mots, de soi à l’Autre, pensés par nos aïeux, nous encourageons à se (re)connaître dans ces portraits, ces tranches de vie, pour faire vivre nos langues à notre manière, car c’est la plus belle façon de les transmettre.

source : https://unc.nc/exposition-photographique-seedan-tissage-de-langues/#_ftn1












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