Lors du rendez-vous du Congrès de la Nouvelle-Calédonie en mai 2023, sur le thème « La gestion de l’environnement dans le respect des cultures locales », Madame Machoro s’est exprimée lors du discours d’ouverture. Elle rappelle, entre autre, que « les autochtones sont les gardiens essentiels de l’environnement ».
(…) A l’heure où les experts du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations Unies) ont établi que le réchauffement climatique causé par l’activité humaine se produisait plus vite et plus intensément que prévu, la question de la préservation de l’environnement relève d’une importance essentielle.
Nous sommes réunis (…) pour réfléchir ensemble sur ce que la Nouvelle-Calédonie peut et doit mettre en place en matière de gestion de l’environnement dans le respect des cultures locales. Dans un état qui décide de respecter les droits et les savoirs traditionnels des premiers habitants se pose évidemment la question de l’interaction de ces droits et savoirs avec les impératifs de la protection de l’environnement.
Les peuples autochtones du monde entier sont depuis longtemps reconnus comme des gardiens essentiels de l’environnement et jouent un rôle important dans la protection de la nature. Leur lien profond avec la Terre, leurs connaissances traditionnelles et leurs pratiques durables ont contribué à la préservation de la biodiversité, des écosystèmes et des ressources naturelles pendant des millénaires.
Ces connaissances qui se transmettent de générations en générations englobent la compréhension des écosystèmes locaux, des conditions météorologiques et des pratiques de gestion durable des ressources. Elles leur permettent de vivre en harmonie avec la nature et de prendre des décisions éclairées sur l’utilisation et la conservation des ressources naturelles. Leur approche holistique de la conservation tient compte de l’interconnexion des écosystèmes et de l’importance de maintenir l’équilibre et l’harmonie entre l’Homme et la nature.
Alors que le changement climatique pose de nouveaux défis, les communautés autochtones continuent de faire preuve de résilience et d’adaptabilité, en s’appuyant sur leurs connaissances traditionnelles pour élaborer des stratégies d’atténuation et d’adaptation au changement climatique.
Il est (…) important de reconnaître les droits, les savoirs et les contributions des populations autochtones à la protection de l’environnement.
La collaboration entre les peuples autochtones, les gouvernements et les organisations environnementales est essentielle pour garantir la préservation de la nature, le respect des droits des peuples et la viabilité à long terme de notre planète.
Sur la scène internationale une certaine considération est désormais apportée aux peuples autochtones en matière de protection de l’environnement. Le WWF a ainsi été la première organisation environnementale majeure à adopter en 1996 de manière formelle une politique qui reconnaisse les droits et devoirs des peuples autochtones. Une Déclaration de principes pour contribuer à rectifier l’empiètement historique sur les droits des peuples autochtones.
Selon l’ONU, les peuples autochtones, dont le nombre d’individus est estimé de 370 à 500 millions, détiennent, occupent ou utilisent 22% des terres de la planète. Ils vivent généralement sur des aires protégées et sur des terres qui ont été très peu investies par l’activité humaine. Il est donc important de reconnaître les droits, les savoirs et les contributions des populations autochtones à la protection de l’environnement. Leur inclusion et leur participation aux processus décisionnels, la reconnaissance de leurs droits fonciers et des partenariats équitables sont essentiels pour parvenir à une conservation et à une gestion efficace et durable de l’environnement. (…)












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