Le travail de mémoire : arme de réconciliation massive

Clara Filippi a travaillé sur les processus de réconciliation / réparation, la mémoire collective en Nouvelle-Calédonie pour son mémoire de fin d’études.

Comment réconcilier un pays après un conflit ? Guerres, colonisations, génocides, dictatures, les victimes de ces évènements renferment souvent leurs traumatismes. Douloureux. Indicibles. Proches de l’horreur. Bien long est le chemin vers le vivre ensemble entre les bourreaux et les victimes. Est-il possible de panser ces plaies ? La douleur s’estompe-t-elle ? Quand ? Et comment ?

Dans une conférence touchante et solidement documentée, Clara Filippi nous livre avec humilité les clefs du travail de mémoire et des processus de réparation. Elle nous expose l’importance de la mémoire et la dangerosité de l’oubli. Elle nous invite à panser les plaies pour penser l’avenir. Avec de nombreux exemples à l’appui, elle éclaire la situation de la Nouvelle-Calédonie : son passé colonial, son présent, son futur… Elle montre comment la justice transitionnelle et le travail de mémoire peuvent participer à la guérison des mémoires conflictuelles afin d’aboutir à une véritable démarche de réconciliation. Un message vibrant d’espoir et particulièrement d’actualité, à l’aube du prochain référendum d’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie prévu le 12 décembre 2021.

Aujourd’hui, elle souhaite poursuivre en doctorat ses recherches plus axées sur le rôle de l’école. Elle est à la recherche d’un financement pour ce projet en lequel elle croit profondément.