Un bilan d’étape ? Pourquoi pas ?

Monolingue ? Bilingue ? plurilingue ? Je ne sais pas finalement où j’en suis. Un bilan d’étape ? Pourquoi pas !

Les vingt premières années de ma vie, je les ai vécues en grande partie sur Nouméa.

Les vacances, je les passais sur la commune de Berepwari (Bouloupari). À six ans, j’ai du me séparer de mon papa et je suis retournée dans ma tribu d’origine à l’âge de quinze ans.

Je fais partie de ces enfants dont les parents sont originaires de deux aires linguistiques différentes. Ma mère parle le Xârâcùù. Mon père, lui, ne parle plus sa langue, le Cemuhi depuis l’âge de neuf ans. Il me racontait qu’à l’âge de neuf ans, il avait dû quitter sa tribu pour être scolarisé au séminaire de Canala. Mon papa est originaire de la tribu de Wagap à Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié). Sa première année fût difficile. Il ne parlait pas un mot de français. Les missionnaires l’avaient mis avec un autre garçon de sa région afin qu’il puisse se faire comprendre et apprendre le français. Pas de chance, mon père parlait le CEMUHI et le camarade, le PAICI, ils n’arrivaient pas à se comprendre. Alors dit-il « pendant un an j’ai observé et écouté les autres », et miracle, à la fin de cette première année au séminaire, il s’est mit à parler le français mais ne parlait plus sa langue d’origine, le Cemuhi ; en revanche, il continuait à la comprendre.

Aujourd’hui, je me retrouve presque dans cette « même position ». Je ne « comprends » que la langue de ma mère.

Si cette phrase était encore vraie pour moi, il y a dix ans, aujourd’hui, je me rends compte qu’il y a une déperdition pour moi au niveau de la compréhension du Xaracùù car je ne baigne plus dans cet environnement linguistique. En effet, j’ai trouvé mon bonheur auprès d’un homme originaire des îles Belep. Pour des raisons professionnelles, nous vivons actuellement dans la tribu de Tiary où le NYALAYU est parlé et qui varie de celui qui est parlé à Belep. Hélas, au bout de 16 ans de vie commune je ne comprends que des brimes de cette langue Kanak.

Dans le document qui suit, je vous présente par ordre d’importance les langues qui m’ont accompagnées jusqu’à maintenant. Je me suis servie d’un document que j’ai créé pour ma classe afin de travailler la frise chronologique des élèves depuis leur naissance dans le cadre du projet « mon nom, ma personne ».

Ce document est basé sur la coupe d’un nautile.

La coupe d’une coque de nautile fait apparaître une séquence régulière de loges qui correspondent aux différents stades de développement de l’animal. Ici donc ces loges correspondraient, pour mon cas, aux compétences langagières que j’ai pu développer tout au long de ma vie.  Cette coupe reste ouverte parce j’ai toute ma vie encore pour consolider, développer mes acquis langagiers. D’ailleurs, j’ai pour objectif, entre autres, déjà de comprendre la langue de mon mari, le Nyelâyu.

Le document s’intitule « ma frise chronologique langagière ».  Les couleurs ne sont pas anodines :

  • Le bleu pour le français parce que c’est ma langue de communication. Instinctivement, je pense, je réfléchis et je parle en français. C’est la langue en qui j’ai confiance pour communiquer.
  • Le marron pour le Xârâcùù et le Cemuhi parce que ces deux langues me relient à ma Terre d’origine. Le Xârâcùù est ma langue de cœur, celle qui me rappelle mon enfance. c’est plus elle qui me relie à la Terre, à ma Grand-Mère pour qui j’ai un profond respect et beaucoup d’admiration, elle qui m’accompagne tous les jours. Mais aussi mon Grand-Père qui avait un profond respect pour la Nature et qui ne ratait jamais une occasion pour nous apprendre à l’aimer, la respecter. C’était mon papa spirituel.
  • Le vert pour l’espoir qu’il représente, l’espoir pour moi de toujours aller vers l’autre, rencontrer des étrangers. L’anglais, le japonais et l’espagnol sont des langues que j’ai étudiées à l’école. Pour moi ce sont des langues du voyage.
  • Le rouge pour le Nyelâyu, parce qu’il est symbole d’Amour et que mon époux est un locuteur Nyelâyu  de Belep.

Ma frise chronologique langagière (13 octobre 2020)

Mon rapport aux langues du Pays est très complexe. Mon analyse se fera sur deux niveaux de lecture.

Je me rappelle qu’au lycée une amie m’avait suggéré d’apprendre le DREHU et je lui avais répondu « déjà, je ne suis pas capable de parler la langue de ma mère, je ne vois pas pourquoi j’irai apprendre le DREHU ». J’étais capable de comprendre le XARACÙÙ, mais j’avais peur de le parler, de peur de l’écorcher. J’avais surtout peur du regard des autres, de mal la parler et qu’on se moque de moi. Mais je pense surtout que je manquais énormément d’estime pour moi-même et de confiance en moi-même.

L’usage du Xârâcùù entre ma mère et moi se faisait de façon cryptique. Elle s’adressait à moi en langue pour deux raisons principales : soit parce qu’elle ne voulait pas que les personnes présentes ne nous comprennent, soit pour me réprimander. Comme déjà cité plus haut, ma fratrie et moi faisons partis des enfants dont les parents sont originaires de deux régions différentes : ma mère de Berepwari (Bouloupari) et mon père de Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié). De mes souvenirs d’enfance, quand j’arrivais en vacances chez mes grands-parents maternelles, seule ma grand-mère nous parlait en Xârâcùù. Mes oncles utérins et mamans, au nombre de 11, pensaient que, parce que nous vivions une grande partie de l’année à Nouméa (nous y étions scolarisés), nous étions incapables de communiquer avec eux en Xârâcùù. Du moins, c’est ce qu’ils me renvoyaient. J’étais en insécurité linguistique et même encore aujourd’hui. À mon sens, les conditions n’étaient pas réunies pour que j’aime parler sa langue que j’aurais tant voulu parler et maitriser. Aujourd’hui encore, à 45 ans je suis émerveillée devant des enfants locuteurs de leur langue maternelle ou paternelle.

Chemin faisant, et dans le cadre de ma scolarité, je me suis mise à étudier l’anglais et aimer cette langue. Je suis même allée faire un voyage d’études en Nouvelle-Zélande qui m’avait beaucoup plus. J’y ai suivi un stage de remise à niveau en anglais et une formation en « Supervisory Management » sur la ville de Napier.

Ma professeure de 6ème, Mme Bodarenko, y est pour beaucoup. Elle était super et très pédagogue. Je me rappelle que lorsque l’on m’avait annoncé que j’allais passer en 6ème, j’étais très enthousiaste. je m’étais dit « oulala ! si je fais anglais l’an prochain, je ferais des maths, de l’histoire aussi en anglais ». Je m’étais mise en projet déjà pour apprendre la langue de Shakespeare, avec beaucoup de joie. Elle était bienveillante et à notre écoute. De mes souvenirs, elle avait une approche actionnelle de l’anglais. Je me rappelle assez bien de ces cours. Nous étions en compétition dans la classe : « qui pendant le cours, pouvait être capable de répondre le plus possible aux questions qu’elle poserait ». Elle utilisait une méthode audio-visuelle. La leçon se déroulait à peu près de la manière suivante :

Étape 1.          le texte était caché mais image à l’appui nous devions écouter le texte.

Étape 2           nous devions lui rapporter ce que nous avions pu retenir du dialogue en anglais puis elle le transcrivait au tableau

Étape 3           nous réécoutions le texte pour vérifier ce que nous avions entendu, mais cette fois ci avec texte sous les yeux

Étape 4           explication et compréhension texte

Étape 5           exercice d’entrainement

Autre chose qui m’avait marqué pendant ces leçons, c’est que lorsqu’il y avait des mots nouveaux à apprendre, elle s’efforçait de l’illustrer, dans la mesure du possible, avec un dessin et nous donner toujours l’écriture phonétique du mot. Le schéma suivant illustre bien mes propos.

En 4ème, je me suis mise à étudier le japonais, j’avais adoré, jusqu’en terminale. Là aussi ma professeure était super. Arrivée en seconde, je me suis mise à l’espagnol pendant un an. J’avais soif des langues des autres, je pense pour combler un manquement de ma langue maternelle. J’avoue aussi que mon affect a joué un rôle important. Comme mes professeures de langues avaient réussi à susciter en moi l’envie d’apprendre leur langue je me prêtais au jeu, ce qui n’était pas le cas avec ma mère.

Le fait de la colonisation est le second plan de lecture. Quand j’étais enfant, l’image du blanc prédominait sur celle du noir, du Kanak. Dans mon esprit de petite fille les blancs étaient supérieurs aux noirs.  Mais pas que cela. Dans notre attitude, nous devions avoir une attitude de « noir ». Tout ce qui était sombre, noir, sale c’était pour les « noirs ».  Et tout ce qui était propre, clair et beau c’était pour le blanc. Par exemple, dès que l’un d’entre nous faisait un tant soit peu attention à lui, se faisait beau et propre, il faisait son blanc. Si tu refusais de marcher dans la boue, tu faisais ton « blanc ». Nous « refusions » le blanc mais il fallait faire comme lui pour « réussir économiquement et socialement » dans la vie (Je ne dis pas que je vivais dans la saleté, il y avait tout de même un minimum de propreté à la maison). Lorsque nous étions gamins, nous n’utilisions pas le terme Kanak, c’était péjoratif. Lorsque nous voulions connaître l’origine de quelqu’un, nous disions pour parler des Kanak que c’était un noir. J’utilise consciemment le mot Kanak depuis ma période dite « rebelle » c’est-à-dire mon adolescence.

Cette situation était assez contradictoire : être comme eux mais sans vraiment l’être, oublier qui nous étions mais sans faire comme le blanc. Cet état d’esprit est véhiculé dans la société Kanak depuis plusieurs générations maintenant. Je me rappelle qu’un jour mon Grand-Père m’avait sollicité pour que je l’accompagne arroser ses arbres et il m’avait dit :  « Yvanna faut pas travailler comme les Kanak, ce sont des cons ! » Une autre fois je l’ai accompagné couper des rames pour les champs d’ignames et il m’avait dit cette fois-ci : « Yvanna faut pas travailler comme les blancs, ce sont des cons ! ». Imaginez les pensées contradictoires dans la tête d’une adolescente de 13-14 ans.

Pour revenir donc à ce deuxième niveau de lecture, ce rapport aux « blancs » et à ma propre culture, ma langue maternelle, je l’ai vécu assez difficilement.

Tout cela pour écrire quoi, écrire que nous devions rejeter ce « moi » en nous, l’essence de ce que nous sommes en tant que Kanak avec nos forces, nos faiblesses ? Mais surtout notre part de beau en nous avec tout ce que la société Kanak peut véhiculer, sa culture et ses langues ? Ce rejet fait qu’aujourd’hui je suis non locutrice d’une langue Kanak, parce que très jeune, je n’ai pas appris à m’affirmer en tant que MOI, Yvanna, fille Kanak, parlant une langue kanak et n’ayant pas peur de montrer aux autres que ma culture, ma langue est tout aussi belle et riche que la culture française.

Il fallait parler, penser français et réussir à l’école pour avoir un métier plus tard. Le français c’était la langue passe-partout de la réussite pas le Xârâcùù ni le Cemuhi. Le monolinguisme français était prioritaire et malheureusement encore aujourd’hui et ce, au détriment des langues Kanak. Un jour je disais à mon Papa (qui était aussi enseignant) : « On apprend aux enfants à l’école à devenir de bons petits français ». Il me rétorqua que j’avais raison. La colonisation française continue ! 

D’un point de vue linguistique, Véronique Fillol et Claire Colombel ont tenté de schématiser les différentes contradictions, assignations, stigmatisations exercées sur les pratiques plurilingues des jeunes à travers des discours évaluatifs négatifs.

Le fait d’être non locutrice d’une langue kanak ne m’empêche pas aujourd’hui de m’affirmer en tant que femme Kanak. Je porte ma culture autrement, à travers mes attitudes, mes pensées, mes rapports avec les autres. J’essaye, du mieux que je peux, de comprendre les autres langues Kanak que celle de ma mère et de mon père. Je me retrouve parfois dans mon quotidien à nommer les objets en Nyelâyu, en Xârâcùù, en Cemuhi ou en Drehu ou encore en Caac. Parfois, il m’arrive de faire comme ma mère : utiliser des expressions Xârâcùù pour réprimander mes enfants. Ou pour taquiner mon mari, je lui dis des petites phrases en Nyelâyu. Mais il est vrai que la langue est le plus gros véhicule de la culture car elle nous permet de mieux appréhender la conceptualisation du monde que le fait la culture concernée. Elle est aussi un moyen pour l’enfant de mieux structurer sa personne.

Si un jour, j’ai décidé de devenir enseignante, c’est parce que je crois vraiment que l’école calédonienne a pour rôle de réhabiliter cette image de soi que nous Kanak avons de nous-même et au sens plus large la communauté Océanienne (Wallisiens, Futuniens Tahitiens, Caldoches, Vietnamiens…). L’école peut être une passerelle pour acquérir une meilleure connaissance et une meilleure estime de soi. Toutefois, ces actions ne peuvent se faire sans l’accompagnement des premiers éducateurs de l’enfant. Ce travail de partenariat est très important.

Un professeur a dit durant la formation du D.U LCOA que là où la culture était enseignée, il y avait un regain d’intérêt pour les langues et que ces dernières étaient de plus en plus parlées. Depuis quelques années, j’essaie dans mes pratiques de me servir de la culture Kanak comme support d’apprentissage. À partir de là, l’aspect langagier intervient. Nous faisons des recherches, nous menons des enquêtes auprès de parents afin qu’ils apportent le support langagier pour compléter nos apprentissages.

La culture Kanak comme support d’apprentissage à l’école est une merveilleuse expérience à vivre. L’enfant sera capable de se regarder autrement, de renouer avec les siens et sa culture, d’appréhender des concepts de math par exemple à partir de son environnement. mais aussi de se dire « oui ma culture et ma langue ont autant de valeur que celle des autres ». La culture Kanak comme support d’apprentissage est aussi un tremplin vers l’apprentissage de sa propre langue.

J’ai vu des élèves remplir une première fois des documents en français puis ce même document était rempli la deuxième fois en langue Caac ou Nyelâyu. Ce fût une grande joie pour moi, je me suis dit : « Ah, peut-être que j’ai suscité chez ces enfants l’envie d’apprendre leur langue. »

Voici une illustration de mes propos.  L’outil suivant a été utilisé en classe afin de permettre aux élèves de travailler un objectif précis.

La flèche faitière sert de support de travail.

Ce document a été rempli à deux dates différentes par les élèves. J’ai choisi celui de Patrick. Patrick a dû quitter Pweevo à l’âge de 4 ans environ pour des raisons familiales et a vécu sur Tontouta  et est rentré cette année sur la commune.

Document remplit seul le 24 juin 2020.

Ici l’ élève a préféré partir à la maison avec son document pour le remplir avec sa grand-mère.

Une autre façon pour moi d’initier ou maintenir le plurilinguisme dans mes classes, c’est l’écoute de conte en langue ou l’apprentissage de chants en langue. Je me rends compte que les enfants aiment chanter dans une autre langue que le français cela leur donne l’impression, le pouvoir de parler une autre langue. Je peux le constater lors de regroupement avec d’autres classes, ils ont fiers de chanter devant les autres.

C’est un fait, beaucoup d’enfants aujourd’hui ne parlent pas leur langue maternelle ou paternelle, je le vis ici dans la commune, Pweevo, où j’enseigne depuis onze ans maintenant. Et j’ai plaisir à dire que mes « meilleurs élèves » sont ceux qui maitrisent leur langue maternelle ou paternelle. Non seulement ils s’en sortent mieux au niveau des apprentissages scolaires mais ce sont aussi des élèves heureux et bien dans leur peau.

Écrire cette biographie langagière m’a vraiment permis de faire un bilan d’étape, de me rendre compte de mes forces et faiblesses. Elle m’aide aussi à faire la paix avec l’apprentissage d’une langue Kanak qui me semble être difficile. Je peux l’écrire, je suis sur la voie de la guérison. Je peux apprendre une langue Kanak comme j’ai appris l’anglais ou le japonais. D’un point de vue langagier, mon objectif est d’apprendre la langue de mon mari, le Nyelâyu, comme cité dans ma frise chronologique langagière : quand on épouse un homme, on épouse aussi la langue. Il existe des passages dans ce texte que j’ai écrit avec les larmes aux yeux. Des larmes de tristesse, de colère. J’ai le chemin de vie que j’ai choisi de vivre. Si j’en suis là aujourd’hui c’est parce que j’ai choisi. Ma petite expérience de terrienne doit m’enrichir encore et encore mais aussi ceux qui m’entourent.

4 commentaires sur “Un bilan d’étape ? Pourquoi pas ?

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  1. Superbe parcours de vie à travers les langues, kanak et autres! Yvanna doit connaître toutes les publications sur les langues kanak (contes, dictionnaires, grammaires, livres pour enfants), qui peuvent aider à l’apprentissage et à la survie de ces langues.

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  2. Très beau récit de son parcours de vie.

    Moi même, j’éprouve un sentiment de tristesse de ne pas parler ni la langue de mon père (xaraccu) et de ma mère (drehu).
    Je les comprends mais difficilement car depuis mon départ de la tribu pour les études ( à partir du collège), je me suis éloignée de ces langues.

    L’expérience d’Yvanna me parle car j’ai rencontré les mêmes problématiques avec ma famille et mon entourage :
    – nécessité de réussite par le français dont mes parents étaient persuadés. Mais cette pensée était très répandue a l’époque ;
    – moqueries des membres de la famille quand je tentai de parler les langues ;
    -racisme ethnique des gens de la Grand Terre envers les origines de ma mère native de Lifou ;
    – les histoires de familles…

    Ces problèmes ont éveillé en moi la colère, la tristesse, la honte, le manque de confiance en moi, la jalousie et l’isolement.

    A 41 ans aujourd’hui, je me sens culturellement et identitairement « incomplète » en tant que femme kanak, juste par le fait que je ne parle pas les langues vernaculaires de mes parents.

    Cet « handicap » contrairement à Yvanna m’a déstabilisé au niveau apprentissage d’autres langues tel que l’anglais particulièrement. Le fait de ne pas maîtriser les langues de mes parents m’a créer un blocage pour en apprendre d’autres.

    Aujourd’hui, je n’en veux plus à mes parents, ma famille et mon entourage pour cet échec de transmission, mais ce sentiment de d’imperfection identitaire me pèse.

    Un grand merci à Yvanna pour ce partage et pour votre attention.

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