Nouvelle-Calédonie : processus de décolonisation acté par l’Etat français et l’ONU

En novembre 1988, 79,9% de la population calédonienne a accepté le projet de loi soumis par le président de la République et portant dispositions statutaires et préparatoires à l’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie.

Le référendum du 6 novembre 1988 sur l’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie a permis d’entériner les Accords de Matignon du 26 juin 1988 et la loi référendaire qui les a suivis, lesquels donnaient un nouveau statut transitoire pour dix ans à la Nouvelle-Calédonie en attendant la tenue d’une consultation d’autodétermination avec corps électoral limité aux résidents.

Ces deux textes ainsi adoptés ont mis un terme à la période dite des « événements ». En 1998, l’accord de Nouméa a repoussé la date du référendum néo-calédonien entre 2014 et 2018. Le premier référendum a finalement été tenu en novembre 2018, le deuxième en 2020 et le troisième pourrait être tenu en 2021.

Dans le préambule de l’Accord de Nouméa, il est prévu que « la décolonisation est le moyen de refonder un lien social durable entre les communautés qui vivent aujourd’hui en Nouvelle-Calédonie, en permettant au peuple kanak d’établir avec la France des relations nouvelles correspondant aux réalités de notre temps. Les communautés qui vivent sur le territoire ont acquis par leur participation à l’édification de la Nouvelle-Calédonie une légitimité à y vivre et à continuer de contribuer à son développement. Elles sont indispensables à son équilibre social et au fonctionnement de son économie et de ses institutions sociales », accord signé par les élus calédoniens et inscrit aujourd’hui dans la constitution de la Vème République.

Ce long processus de décolonisation fait aujourd’hui partie de la vie des Calédoniens et vient à nouveau d’être clarifié par la déclaration du 2 juin 2021 de Sébastien Lecornu au terme de la session d’échanges et de travail sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Clarté apportée dès l’introduction, qu’il est effectivement primordial de rappeler :

« En Nouvelle-Calédonie, l’État est partenaire et signataire de l’accord de Matignon-Oudinot de 1988 et de l’accord de Nouméa de 1998. Il est engagé dans un processus de décolonisation qu’il mène sous l’égide des Nations-Unies » – Sébastien Lecornu.

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