La Grand-Mère et le petit garçon d’ORO !

Par une belle journée, la Grand-Mère appelle son petit-fils et lui dit : « Va à la chasse et rapporte-nous des oiseaux pour le repas de midi ».

De bon matin, tout joyeux, le petit garçon pars donc. Il arrive sous un grand banian et s’y arrête. Il y avait beaucoup d’oiseaux à cet endroit et l’enfant prend tant de plaisir à les tuer qu’il ne voit pas passer le temps.

Soudain, il entend la voix de sa Grand-Mère qui l’appelle : « Oui, j’arrive. Attends un peu ! », lui répond le garçon.

Mais passionné par la chasse, il oubli de revenir. La Grand-Mère se fatigue d’attendre et part se promener. Quand l’enfant revient à la maison, il réalise que la vieille n’y est plus et il se met à pleurer.

Un long-Cou qui se promenait dans les parages lui demande : « Pourquoi pleures-tu, mon petit ? ».

« Parce que je ne sais pas où est passée ma Grand-Mère ».

« Donne-moi un des oiseaux que tu as tués et je te dirais où elle est ».

Le petit garçon refuse. Il continue sa route et rencontre un Martin-Pêcheur qui lui demande : « Pourquoi pleures-tu, mon petit ? »

« Parce que je ne sais pas où est passée ma Grand-Mère ».

« Donne-moi un des oiseaux que tu as tués et je te dirais où elle est ».

Le petit garçon refuse. Il continue sa route et rencontre une Roussette : « Pourquoi pleures-tu, mon petit ? »

« Parce que je ne sais pas où est passée ma Grand-Mère »

« Donne-moi un des oiseaux que tu as tués et je te dirais où elle est. »

Le petit garçon refuse. Il continue sa route et rencontre un Moineau : « Pourquoi pleures-tu, mon petit ? »

« Parce que je ne sais pas où est passée ma Grand-Mère. »

 « Donne-moi un des oiseaux que tu as tués et je te dirais où elle est. »

Le petit garçon refuse. Il continue sa route et rencontre un Goëland. L’enfant donne un de ses oiseaux au Goëland : « Va au pied du sapin. Tu y trouveras un bénitier. Tu diras « kabi rowè » (formule magique en « hna kwenyi » pour dire « ouvre-toi ») et le bénitier s’ouvrira. Tu entreras dedans et quand tu diras « kaman rowé » (formule magique en « hna kwenyi » pour dire « ferme-toi »), il se refermera ».

L’enfant fait comme le Goëland lui a dit. Il se trouve ainsi transporté au pied d’un autre banian sous lequel se repose sa Grand-Mère. Il grimpe lentement sur l’arbre, s’assoit sur une branche, mâche des feuilles et crache sur la natte de la vieille.

« Qui crache sur la natte de mon Petit-Fils ? »

Il recommençe à cracher. Intriguée, la Vieille regarde bien et découvre son petit-fils : « Descends immédiatement. Comment as-tu pu venir ici ? Tu ne m’as pourtant pas vue partir ! »

« C’est un Goëland qui m’a renseigné ».

Descendant de son arbre, l’enfant donne les oiseaux à la Vieille qui les fait cuire sous la braise et ils s’en régalent.

Voilà c’est fini !

Conte raconté par Mesdames Caroline et Paula Bourébaré à Vao.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Créez un site ou un blog sur WordPress.com

Retour en haut ↑

En savoir plus sur Association Présence Kanak - Maxha

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture