Utê Mûrûnû, petite fleur de cocotier de Déwé Gorodé

Utê Mûrûnû, petite fleur de cocotier est le premier recueil de nouvelles de l’écrivaine et femme politique néo-calédonienne Déwé Gorodé, initialement paru en 1994.

Ce recueil, qui a été réédité avec des textes inédits en 2015, explore la condition de la femme kanak face au tiraillement entre le respect de la culture millénaire et la modernité sociale. La sexualité dans la culture kanak y est également abordée.

Résumé

Un conflit de culture entre tradition kanake et modernité sociale, incarné par l’opposition tribu/Nouméa, constitue le sujet d’Utê Mûrûnû. Son sous-titre, petite fleur de cocotier, rappelle une permanence du thème végétal, qui s’articule en l’occurence au symbole féminin du cocotier dans la vision kanake. Un refus d’alliance avec le clan des maternels occasionne un divorce avec la tribu paternelle et met l’accent sur une relation compensatoire entre grand-mère et petite-fille. A travers quatre générations de femmes, portant toutes le nom de leur aïeule en rébellion contre l’ordre, Déwé Gorodé revient sur la condition féminine au sein de la société kanake.

Extrait


Utê Mûrûnû, mais laquelle d’entre nous toutes finalement ? Bonne question ! Car aujourd’hui nous sommes très nombreuses, nous qui portons ces deux prénoms hérités de nous grands-mères des générations précédentes. Ici même dans notre tribu, voire à travers le pays,  selon les réseaux de parenté qui fondent et qui régissent la formation sociale kanak. Toujours est-il que moi, UM 2014, qui ai vingt ans cette année, je suis cette petite fille dont ma grand-mère éponyme avait rêvé lorsque j’étais encore dans le ventre de ma mère. Je suis absolument sûre de cela puisque, au fur et à mesure que je grandissais auprès d’elle, dans les années de ma prime enfance,  elle me répétait sans cesse que j’étais le portrait craché de la petite fille de son rêve.

L’auteure

Déwé Gorodey (ou Gorodé) est une femme politique française indépendantiste et écrivaine kanak de Nouvelle-Calédonie, née dans la tribu de l’Embouchure à Ponérihouen (Nouvelle-Calédonie) le 1er juin 1949 et morte le 14 août 2022 à Poindimié.

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