Un conseil pour les plus jeunes générations, qui peut (peut-être) vous faire gagner 5 ans, mais surtout plus de considération dans votre carrière, et qui va de paire bien évidemment avec le fait (d’abord et avant tout) de faire correctement et consciencieusement son travail.
Je vois trop de personnes, notamment d’Océaniens et de Kanaks, qui sans le vouloir (et pour certains d’ailleurs, ce qui est un paradoxe en soi, tout en proclamant leur fierté haut et fort par d’autres biais), ont cédé au narratif sur eux-mêmes qu’on a toujours essayé de leur imposer et qui est devenu une seconde nature pour eux (chez beaucoup de nos aînés et des anciennes générations), c’est de jouer le « boy », le « nègre de maison », « l’enfant jamais émancipé » qu’on tutoie directement (même sans le connaître) et qu’on doit continuellement sanctionner, récompenser et éduquer ; c’est cette façon de rire forcée aux remarques et aux plaisanteries même celles que l’on ne trouve pas drôles ; cette manière lorsqu’on a à faire des remontées sur des choses qui ne vont pas on le fait en baissant les yeux et la voix d’un octave ; ce réflexe lorsque quelqu’un (en particulier d’Océanien et/ou Kanak) ose dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas de systématiquement regarder comment réagissent les personnes de la hiérarchie (en particulier et souvent même lorsqu’ils sont issues de la communauté blanche-européenne et cela veut dire quelque chose historiquement) et s’ils réagissent bien alors on estime que tout va bien (c’est la marque typique du complexé, c’est à dire celui qui ne s’assume pas), etc… !
Lorsque vous avez à vous adresser à quelqu’un dans un cadre professionnel, même s’il est (directement ou non) votre supérieur hiérarchique, surtout si vous êtes sûr de votre éthique de travail et du bien-fondé de votre remarque, faites-le poliment mais sûrement, les épaules droites, le menton relevé et les yeux dans les yeux (ainsi vous lui indiquez clairement que si supériorité il y a, elle ne se situe qu’au niveau professionnel, et que pour le reste vous parlez d’égal à égal et de dignité à dignité). Vos interlocuteurs pourraient être au début désarçonnés voire même prendre cela pour de l’arrogance (surtout ici) mais au bout d’un certain temps vous gagnerez leur respect !
De même, ne permettez jamais dans une interaction (sans l’intimité et la proximité suffisante) professionnelle et/ou sociale qu’on élève la voix sur vous et/ou que l’on vous touche ou que l’on vous caresse le visage et/ou le couvre-chef (nous nous situons au niveau méta-linguistique et du symbolique) car on fait cela avec les « inférieurs » que sont les enfants et (beaucoup plus bas encore) les animaux domestiques !
[Quand les rares fois quelqu’un a osé amorcé ce geste avec moi, je lui ai bien fait comprendre qu’il n’était pas en train de masser le bas du dos à sa petite sœur et que s’il s’avisait de recommencer je lui pèterai le bras ..!]
Tout cela pour dire que lorsque l’on met les gens sur un piédestal, qu’on se comporte comme des serpillières devant eux, on ne peut pas ensuite leur reprocher de nous marcher dessus et de s’essuyer les pieds sur nous !
Comprenne qui pourra …












Laisser un commentaire