Pour faire société, l’homme a tenté différentes organisations tout au long de son évolution et à ce jour, une bonne partie de l’humanité a adopté la démocratie représentative.
A ce jour aussi, ce système montre ses limites. En témoignent le nombre croissant des initiatives, des expérimentations et des recherches qui prennent en charge la problématique d’un renouveau démocratique. Voir à ce sujet l’article d’Yves Sintomer qui analyse la place du tirage au sort dans nos démocraties modernes, un des outils qui peut compléter voire remplacer le mécanisme du vote.
Malgré ses préoccupations spécifiques liées au processus de décolonisation en cours, le “Caillou” (pour ne vexer personne) ne pourra sans doute pas échapper à ce questionnement sociétal.
Sur le chemin de la compréhension
En réalité, c’est ce questionnement qui devrait remplacer celui d’un oui ou d’un non à l’indépendance. Car, qu’elle advienne ou non suite au troisième référendum, deux populations représentant chacune 50 % des habitants du Caillou se retrouveront face-à-face, dans la même incompréhension qu’il y a 30 ans.
C’est donc le chemin de la compréhension mutuelle qu’il nous faut bâtir ensemble, dès maintenant.
Pour cela, nous disposons de conditions idéales. Outre la paix civile encore maintenue, une nature encore préservée bien qu’en souffrance, une pression anthropique acceptable et un niveau de vie appréciable bien que distribué de manière hétérogène, nous avons la chance d’héberger sur notre territoire des cultures très différentes.
La diversité des cultures, donc de vision du monde, est le pilier de l’intelligence collective. Et mettre en oeuvre l’intelligence collective est la seule manière d’apporter des réponses satisfaisantes aux bouleversements écologiques et sociaux qui s’annoncent, tant la complexité de leurs causes et de leurs effets est grande.
Comment mettre en oeuvre l’intelligence collective à l’échelle d’une population ? Là aussi, nous avons de la chance car d’autres que nous, ailleurs dans le monde, y travaillent depuis plusieurs décennies et même depuis plusieurs siècles à en croire les historiens. Ils y travaillent aussi de plus en plus intensément…
Vers une Convention Citoyenne
L’association AD2J fait un premier pas dans ce sens en ayant lancé une pétition pour la création d’une Convention Citoyenne Constituante (C3) – voir notre site pour plus de détails. Il s’agit d’établir un modèle de société partagé, celui dans lequel chacun peut se reconnaître. C’est renouveler ici notre démocratie pour qu’elle soit véritablement en mesure d’affronter les échéances à venir, en particulier la question de l’indépendance. C’est mieux définir comment ceux qui nous représentent doivent travailler dans l’intérêt général, dans l’intérêt de nos enfants.
Nous faisons donc appel à toutes les bonnes volontés pour un premier exercice appliqué d’intelligence collective : Structurer et optimiser le processus devant conduire à l’instauration de la C3 et surtout à la ratification de ses travaux par référendum, car c’est cela l’objectif concret à atteindre.
Merci pour votre blog que je découvre depuis la diffusion du film de Magali
J’ai apprécié de lire vos textes
Sylvie
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Avec plaisir Sylvie. Votre message est un véritable encouragement. Claudia Rizet-Blancher, rédactrice en chef
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